La deuxième balade sensorielle de l’inspiration citoyenne sur les Futurs de l’Hôtel-Dieu s’est déroulée dimanche 17novembre. Une quinzaine de participants ont été invités par le chorégraphe et danseur nantais Gabriel Um à explorer le site en convoquant tous leurs sens. Une balade “dansée”, mais aussi ponctuée d’éclairages historiques et patrimoniaux par l’agence Bien Urbaines missionnée par la collectivité pour accompagner la démarche d’inspiration citoyenne.

La balade sensorielle est une des propositions créatives de participation à la démarche d’inspiration citoyenne sur le devenir de l’Hôtel-Dieu. Elle invite à redécouvrir le site dans une expérience et un parcours singulier, ici en explorant le thème du “faire ensemble” par le mouvement. Dans les pas du chorégraphe et danseur de la compagnie Collectif 1.5, retour sur ce moment sensible, partagé et lumineux…

Un réveil du corps et un éveil des sens en préambule…

Visiter le site en s’arrêtant sur ses sens et en leur donnant toute notre attention, c’est le principe de la "balade sensorielle en mouvement”. Avant de commencer la déambulation matinale, Gabriel Um a accompagné le groupe dans un long exercice de respiration, de présence à soi et au moment présent. Tels des arbres, connectés à la terre, au ciel, à l’air et à l’eau, les corps se sont ainsi réveillés, déployés et mis en mouvement. Les participantes et participants, ensemble, se sont regardés, salués, parlés… avant d’entamer le parcours.

Un parcours au fil des sens et des corps à travers les bâtiments de l’Hôtel-Dieu.
Guidée par Gabriel Um, la “troupe citoyenne” s’est mise en marche pour investir corporellement 3 espaces, 3 stations d’éveil sensoriel par l’ouïe, la vue et le toucher. Les participantes et participants se sont arrêtés à l’entrée principale de l’Hôtel-Dieu pour l’écouter, devant la chapelle pour l’observer et au cœur même du site, près des urgences, pour le toucher et faire corps avec lui, tout en se déplaçant librement à ses pieds.

Une expérience qui mêle observation, découverte, mouvement et dialogue.

Sur le parcours,le chorégraphe a proposé 5 minutes d’écoute profonde en déambulation, pour ensuite guider les participantes et participants vers le parvis de la chapelle, 2e étape du parcours. L’occasion pour l’agence de concertation d’évoquer le label Architecture contemporaine remarquable* dont bénéficie toute l’œuvre de Michel Roux Spitz. Au bout de la deuxième marche, à la station centrale, chacune et chacun a été invité par Gabriel Um à “toucher, monter, s’allonger, sauter, découvrir vraiment cet espace comme vous n’avez jamais osé le découvrir” (…) ça nous permet vraiment d’ouvrir nos yeux, nos sens, à des imaginaires possibles.”

Une dernière station pour déposer ses ressentis, échanger ses perceptions.

Enfin, les membres du groupe se sont retrouvés, sous la halle couverte de la maternité, pour exprimer leurs ressentis, raconter leur expérience de la balade, partager leurs perceptions sur le site.

Quels lieux du “faire ensemble” ici demain ?

À cette question, les idées de chacune et chacun racontent des futurs souhaitables et désirables :

“un théâtre”, “une bibliothèque", “un endroit avec des sons naturels, des gens, de la musique, des activités ludiques “, “un endroit inclusif pour les différentes générations aussi”, “un endroit central et accessible pour les associations, comme le Wattignies”, “un lieu d’exposition”…

Une expérience partagée et des ressentis très positifs.

L’expérience sensible, vécue comme trop rare de nos jours, a touché ses participantes et participants : “ce serait intéressant de travailler la qualité de présence demain. Dans la période transitoire, d‘avoir des explorations sensorielles comme celle-ci pour faire émerger des idées” , “c’était très intéressant cette approche… on ne se donne pas l’espace et le temps… c’était une bonne approche pour se projeter.” Gabriel Um a conclu sur ces mots “tous ces corps qui se transformaient, qui prenaient le temps, qui observaient, qui s’appropriaient vraiment l’espace, ça c’était magnifique.”

*En 2009, le label « architecture contemporaine remarquable » a été attribué aux bâtiments de Michel Roux-Spitz par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC)