Retour sur le second atelier citoyen « Loire au cœur – petite Hollande » du 24 novembre

Nantes Nantes Métropole, le 11 décembre 2018

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10h15, samedi 24 novembre. Les 26 membres de l’atelier citoyen constitué dans le cadre du grand projet de réaménagement « Loire au cœur-Petite-Hollande » s’en vont arpenter les pourtours et les allées du marché de la Petite-Hollande à l’occasion de leur seconde séance de travail. Une immersion « pour identifier, précise Charlotte Zuckmeyer, de l’agence Scopic, les premières pistes d’évolution » de cette institution commerciale nantaise. Une institution qui sera repensée dans le cadre du projet.

Quelques 250 commerçants ambulants, permanents et passagers, y installent chaque samedi matin leur étal. Plusieurs milliers de chalands, venus de l’ensemble des quartiers nantais, y font leurs courses de produits alimentaires ou manufacturés. Le marché de la Petite-Hollande est le plus important marché de l’Ouest de la France, et le moins cher de Nantes.

Impressions

Lui le désertait, depuis quelques années. Il trouvait les « allées trop étriquées ». Il l’a redécouvert, « plus aéré », à l’occasion de l’atelier citoyen auquel il participe. Elle, aime la partie des produits manufacturés. Tous s’accordent pour dire que c’est un marché plaisant, qu’il faut garder et valoriser la mixité sociale, d’âges, culturelle, et qu’il est essentiel de préserver la diversité et l’originalité de l’offre alimentaire, son ambiance de « bazar organisé ».

C’est l’agence Ter qui est chargée de repenser le marché dans le cadre du projet « Loire au cœur – Petite-Hollande », un marché qui restera toujours fidèle à lui-même. Et pendant la durée des travaux, les quelques 250 commerçants ambulants continueront de l’animer tous les samedis matins.

« La place conservera son marché » a rappelé Johanna Rolland, la maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. « Il doit garder sa vocation populaire, sa mixité et son rayonnement de plus grand marché du grand ouest. » complète l’agence TER. « Le maintien du marché nécessite de conserver une surface minérale assez importante. Il ne pourrait pas s’installer sur une surface meuble, végétale » précisait l’urbaniste Karima Agha, le samedi 24 novembre, lors du 2e atelier citoyen.

La logistique du marché repensée

L’accès des véhicules pour les livraisons, le recyclage des déchets, déjà soumis depuis le printemps 2018, au tri sélectif, la logistique, les stationnements des camions des commerçants font partie intégrante des réflexions à mener. En novembre dernier, s’est tenue une première réunion de concertation avec les représentants des commerçants ambulants du marché et ceux installés en pied d’immeubles sur le pourtour de la place. Pendant la durée des travaux, le marché, déplacé de quelques centaines de mètres, se tiendra normalement tous les samedis matins.

Demain, en 2030, quel pourrait être le visage du marché de la Petite-Hollande ?

Quel serait le marché de la Petite-Hollande idéal de demain ? C’est la question qui était posée, ce samedi 24 novembre, aux membres de l’atelier citoyen. « Il faut trouver de nouvelles solutions pour arriver, se rendre au marché. », « Tu fais ton marché mais tu ne transportes plus tes produits. », « Il faut penser à installer des systèmes de récupération d’eau. », « On ne veut pas de grands projets à la Mitterrand ou à la Jean Nouvel. », « Il faut aménager des points de rencontres pour se poser, avec les enfants notamment. Proposer des ateliers pour cuisiner les produits que l’on vient d’acheter. », « Le marché doit être en contact avec la Loire. »… sont quelques-unes des propositions glanées au fil des discussions menées par les 26 membres de l’atelier citoyen.

Marché sous contraintes fictives

Imaginant un marché à horizon 2030, les participants devaient prendre en compte dans leurs réflexions, des contraintes potentielles issues de scénarios futuristes. Exemples : une obligation « zéro déchets » imposée par l’État, la montée des eaux, l’utilisation quasi exclusive de la trottinette pour se rendre au marché etc. Ils se sont ainsi interrogés sur la résilience de leur marché idéal (c’est-à-dire sa capacité à s’adapter aux incertitudes de notre futur).

La « halle gourmande » en question

La possible construction, à l’emplacement de l’actuel square Daviais, d’une « halle gourmande » surmontée d’un belvédère, accessible au public, permettant de voir la Loire, figure dans le projet originel de réaménagement de la place de la Petite-Hollande présenté par l’agence TER. Les membres de l’atelier s’interrogent sur sa vocation et sa programmation. Mais qu’abritera-t-elle si elle est construite ? A-t-elle vocation à devenir tout ou partie un marché couvert ? « L’éventuelle installation d’étals de restauration ne fera-t-elle pas double emploi avec l’offre et les marchés existants ? » se sont notamment interrogés certains membres de l’atelier citoyen. « Au vu de la surface, des activités culturelles, associatives ne pourraient y trouver leur place ? » ont avancé d’autres participants. D’autres encore ont évoqué une halle dont l’architecture doit être ouverte sur l’extérieur.

Ces premières réflexions ont vocation à se poursuivre dans les futurs ateliers. L’Avis finalisé des membres de l’Atelier sera formalisé au printemps 2019 et transmis aux élus, pour aider aux prises de décision concernant le futur de la place.

Prochain atelier citoyen : le 2 février 2019