Pont Anne-de-Bretagne : la première pile posée, étape concrète d’un projet co-construit avec les citoyens
Le chantier du pont Anne-de-Bretagne entre dans une phase concrète avec la pose de sa première pile. Cette étape technique marque l’aboutissement d’un long travail de conception et de dialogue avec les citoyens, et le début des grandes transformations visibles du site.
Une première pile, point de départ concret d’un projet co-construit
Le chantier du nouveau pont Anne-de-Bretagne franchit une étape symbolique avec la pose de sa première pile. Huit seront installées au total, réparties de part et d’autre du fleuve, chacune ancrée à plus de 2,70 mètres dans le rocher au fond de la Loire. Ce travail de génie civil se déroulera jusqu’à l’été.
Depuis l’estacade du chantier, les dimensions du futur ouvrage commencent à prendre forme. Il accueillera à terme deux lignes de tramway, des cheminements cyclables et piétons, ainsi que des aménagements paysagers. « C’est une aventure collective et un projet citoyen qui prennent corps », souligne Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Une référence à la démarche de dialogue citoyen qui a structuré le projet depuis ses origines.
Un projet nourri par la participation
Depuis 2012, plusieurs étapes de dialogue citoyen ont permis de faire évoluer le projet initial. Un atelier citoyen a formulé un avis remis aux élus en 2022, suivi par un groupe de suivi associant habitants, représentants des instances permanentes de gouvernance ouverte (mobilité, accessibilité, patrimoine, Loire), et membres du groupement de conception-réalisation.
Ce travail collectif a contribué à faire progresser le projet sur plusieurs aspects : insertion urbaine, lisibilité des parcours piétons et cyclistes, mobilier inclusif, renforcement de la végétalisation, ou encore préservation de la biodiversité. La grille d’analyse partagée entre les participants a permis de vérifier la prise en compte des cinq enjeux clés : accessibilité, écoconception, continuité urbaine, symbolique du lieu, et adaptation aux effets du changement climatique.
Un ouvrage adapté aux usages et à son environnement
Le futur pont, élargi par rapport à l’existant, accueillera les nouvelles lignes 6 et 7 du tramway, ainsi que de larges pistes cyclables et des espaces publics accessibles à tous. L’écoconception a guidé plusieurs choix : limitation de l’ombre portée, matériaux durables comme l’acier corten ou le bois local, éclairage respectueux de la faune.
Une fois la partie neuve achevée (livraison prévue en septembre 2026), l’ancien pont sera transformé, sans être démoli. Cette approche hybride permet d’éviter 6 000 tonnes équivalent CO₂ en comparaison à une reconstruction complète. Les deux tabliers formeront un ensemble continu, relié à une même logique urbaine et paysagère.
Les prochaines étapes du chantier
D’ici l’été 2025, les huit piles seront achevées. Le tablier métallique, fabriqué en Italie, sera transporté par barge à l’automne. Sa pose sur les chevêtres est prévue pour décembre, marquant une étape spectaculaire du chantier.
La transformation de l’ancien pont débutera ensuite, pour une mise en service complète de l’ouvrage fin 2027. Nantes Métropole continuera de communiquer régulièrement sur l’avancement des travaux, dans la continuité de la démarche participative engagée.
Crédits photos : Thierry Mezerette pour Nantes Métropole