Réunion finale du dialogue citoyen pour le projet du pont Anne-de-Bretagne
Mardi 20 février s’est tenue la réunion de restitution du groupe de suivi sur le projet du pont Anne-de-Bretagne. Cette réunion finale clôt la démarche participative intense, menée depuis octobre 2022, en vue de transformer l’ouvrage. Une participation citoyenne qui a guidé le choix du projet et les qualités attendues sur cet espace, jusque dans les dernières avancées présentées ce soir-là à l’atelier citoyen et aux instances permanentes de gouvernance ouverte.
Un ultime temps de restitution, de témoignage et d’expression partagée
Animée par les services de la Direction de l’Espace Public et de la Direction Démocratie et Stratégie, ainsi que par les élus métropolitains référents du projet, Bertrand Affilé et Thomas Quéro, la réunion conviait tous les membres de l’atelier citoyen du dialogue compétitif de 2022 ; ainsi que tous les membres des instances permanentes (mobilité́, accessibilité́ universelle, patrimoine, Loire) .
Un nouveau cycle de travail collectif s’achève
Depuis l’avis citoyen, remis aux élus en juin 2022, suivi de l’annonce du groupement retenu en septembre 2022, le projet du pont Anne-de-Bretagne a connu un nouveau cycle. Un groupe de suivi a été constitué en octobre 2022. Il a réuni des représentants de chaque instance permanente de gouvernance ouverte (mobilité, accessibilité́ universelle, patrimoine, Loire)et deux représentants de l’atelier citoyen. Son rôle ? Vérifier la bonne prise en compte des engagements pris par la collectivité, à l’occasion de deux temps de travail. Doté de la grille d’analyse des enjeux, le comité de suivi a permis de faire évoluer le projet de sa version présentée en septembre 2022 à sa version, aujourd’hui, finale.
Une grille de lecture et d’analyse du projet, posée avec l’atelier citoyen et reprise par le groupe de suivi.
La version finale du projet est une version qui répond aux 5 enjeux essentiels, partagés par l’atelier citoyen et la collectivité, pour cet espace et ses usagers :
- L’articulation du futur pont avec l’environnement existant et à venir
- La fluidité des déplacements pour tous les usages, usagères et usagers
- L’écoconception du pont
- Une esthétique et une symbolique de l’ouvrage dans l’identité nantaise
- Une projection dans le futur qui anticipe les changements climatiques
Le partage d’expérience d’une citoyenne membre du comité de suivi.
Membre de la Commission Métropolitaine de l’Accessibilité Universelle (CMAU), madame Brandelet a représenté l’instance au sein du comité de suivi. Elle a raconté son expérience personnelle et l’intérêt qu’elle a trouvé à cette nouvelle étape du travail sur le projet : “On avait ce but de suivre les évolutions du projet et voir si elles nous semblaient positives, avec à chaque fois cette idée : “est-ce que ça peut être encore mieux ? Des commentaires et des suggestions pouvaient alors être faits. L’ambiance a été très conviviale dans ces réunions de travail. Il y a eu beaucoup d’interactions, d’écoute, entre toutes les parties prenantes, la collectivité, le groupement de conception-réalisation et le groupe de suivi. On a pu poser des questions et avoir des réponses argumentées et concrètes…”
Plusieurs points d’attention, objets des dernières progressions du projet dans sa version finale.
Pour répondre aux enjeux du projet et aboutir à cette version finale, avec l’ensemble des parties prenantes, plusieurs points d’attention ont fait l’objet d’un retravail et de nouvelles améliorations.
Sur l’insertion du pont, les enjeux de fluidité, de sécurité et d’inclusion des usagers
- Les “accroches” des 2 rives ont été retravaillées, avec une attention sur la séparation, la lisibilité et l’accessibilité des parcours et flux piétons et cycles au débouché du pont, sur la rive nord, en direction du quai de la Fosse. Les passerelles piétonnes de la rive sud ont aussi été améliorées : du fait de sa forte pente, la passerelle du jardin des berges a été transformée en escalier bois et caillebotis pour marquer son inaccessibilité aux personnes mobilités réduites ; la passerelle sous l’ouvrage a été doté d’un meilleur éclairage ; le quai François Mitterrand sera légèrement modifié avec une rampe douce vers la passerelle du pont.
- Sur la place, le mobilier a évolué pour proposer plusieurs formes d’assises, dont des tabourets adaptés aux PMR ; des attache vélo ou encore un éclairage en tapis de led.
- La sécurisation des parcours nocturnes par l’éclairage a aussi été affinée : sur le pont, le parcours piéton le plus éclairé a été valorisé côté place ; sous le pont l’éclairage est prévu dans le garde-corps et en hauteur. Sous le pont, la nuit l’éclairage sera légèrement atténué pour respecter la flore et la faune de Loire.
Sur l’écoconception du pont, une version qui donne plus de place à la fraîcheur du végétal.
La dernière version du projet renforce son capital végétal avec +38% de surface pour les “coussins” et des épaisseurs de terre plus importantes, capables d’accueillir des arbustes de 3 à 4 mètres de haut. La largeur de la passerelle vers le quai François Mitterrand sera réduite à 2m50 pour limiter son ombre portée sur l’habitat naturel de l’Angélique des estuaires. L’éclairage sera nuancé pour préserver l’écosystème, faune et flore, de la Loire. L’acier corten a été conforté pour ses qualités de matériau pérenne ne nécessitant ni peinture, ni entretien. La densité de sa maille pour les garde-corps du pont sera testée cet été. Le bois employé sera du bois local, du robinier, robuste et facile d’entretien.
Sur l’esthétique et l’identité nantaise.
Le choix des matériaux, des teintes bois, gris et rouge, inscrivent le pont dans l’esthétique portuaire, les lieux et les monuments nantais. Le mur de la culée sud, côté jardin des Berges, pourrait accueillir une œuvre de l’artiste Aurélien Bory, en écho aux recherches du naturaliste ligérien Pierre Belon. L’œuvre serait un relief léger figurant un poisson de Loire « monstrueux « par ses dimensions gigantesques. De petits totems porteront des enluminures de l’ouvrage d’Anne-de-Bretagne “Les Grandes Heures” ; y seront représentées des plantes présentes dans le jardin du pont. La faisabilité d’installer une œuvre pérenne en hommage à l’histoire du pont Transbordeur, sur le quai François Mitterrand reste à l’étude.
L’envie de poursuivre l’aventure et de suivre le chantier
À la fin de la présentation, les membres du comité citoyen ont pu poser des questions et donner leur avis sur cette version finale. Pour clore la réunion, les élus ont remercié chacune et chacun pour le travail fait et le temps mobilisé. Ils ont aussi rappelé que l’enquête publique permettra, à toutes et tous, de contribuer entre mai et juin 2024. Le dialogue se termine, avec l’envie chez les participants de pouvoir découvrir les planches d’essai de matériaux et, demain, de visiter le chantier.
Un grand pont, un grand pas, vers de nouvelles mobilités métropolitaines
Les élus ont remis en perspective le projet dont “ l’ouvrage permettra de faire passer les nouvelles lignes 6 et 7 de tramway qui relieront, sans correspondance, les terminus “Babinière”, à la Chapelle-sur-Erdre, et “Hôtel-de-ville de Rezé” en 40 minutes, et “François Mitterrand”, à Saint-Herblain, et “Hôtel-de-ville de Rezé” en 30 minutes…”
C’est à l’issue de l’enquête publique (mai-juin 2024), une fois l’autorisation environnementale obtenue (fin 2024) que le chantier du futur pont Anne-de-Bretagne devrait débuter début 2025.
Découvrez l’intégralité de l’avis du groupe de suivi citoyens-instances permanentes.
Chaque séance de travail du groupe de suivi a fait l’objet d’un compte-rendu qui a été remis au groupement. Cet avis du groupe de suivi est la synthèse de ces différents temps de travail.
Télécharger l’avis du groupe de suivi
Crédits photos : Romain Boulanger pour Nantes Métropole