Loire : Voies navigables de France veille sur l’amont du fleuve

Nantes Nantes Métropole, le 30 avril 2021

Antoine

photo VNF – Alexandra LEBON

Engagé au sein de la Conférence Permanente Loire, Voies navigables de France (VNF) veille sur la Loire, joyau de notre patrimoine fluvial. Antoine Vallée, adjoint à la cheffe de l’Unité Territoriale de la Loire chez VNF nous en dit plus sur le rôle de l’établissement. 

Quelles sont les missions de voies Navigables de France concernant la Loire et quel est son périmètre d’action ? 

VNF est gestionnaire de la Loire en amont du pont Anne de Bretagne, dans le bras de la Madeleine, et du pont ferré de Pornic, dans le bras de Pirmil à Nantes, l’aval étant géré par le Grand Port de Nantes Saint-Nazaire. Sur toute cette zone, nous avons trois grandes missions.

La première est d’accompagner la logistique fluviale, en lien avec le Grand Port. Sur ce nouveau mandat au sein de la Conférence Permanente Loire, nous aimerions proposer de favoriser la logistique des grands chantiers urbains que mène Nantes Métropole près de la Loire. Utiliser le fleuve plutôt que la route pourrait participer à la diminution du trafic routier et rendrait ainsi la Loire plus franchissable pour les citoyens.

Notre deuxième mission consiste à accompagner le territoire au profit du développement du tourisme fluvial. C’est ce que nous avons mis en place, avec Nantes Métropole et le Grand Port de Nantes Saint-Nazaire, dans le cadre de l’appel à projets Flots. Afin de favoriser la navigation, les agents de VNF mettent en place un balisage du chenal navigable.

Enfin, en tant que gestionnaire de la voie d’eau, VNF contribue à valoriser la Loire dans son ensemble, en favorisant le développement de l’usage des berges, en lien avec la Métropole, le Grand Port de Nantes Saint-Nazaire et, bien évidemment, les citoyens.  

Le projet de rééquilibrage du lit de la Loire s’inscrit-il dans ces missions ? 

Tout à fait ! Au titre de la protection de l’environnement, nous menons un programme qui vise à redonner un espace de mobilité plus important sur la Loire en créant, notamment, un ouvrage au niveau de Bellevue, à Sainte-Luce-sur-Loire. Cet ouvrage aurait vocation à assurer une meilleure transition avec la Loire estuarienne. Comment ? En restituant son fonctionnement naturel à la Loire. L’ouvrage immergé à cet endroit permettrait de faire remonter la ligne d’eau d’étiage à marée basse, favorisant ainsi le dépôt de sédiments dans le lit en amont. Cela servirait à faire remonter le fond de la Loire et de reconnecter le fleuve à ses bras secondaires, de diversifier les habitats et la biodiversité. Une enquête publique est actuellement en cours et se terminera le 7 mai. Il est encore temps de participer ! 

Au-delà de vos fonctions au sein de VNF et de la Conférence Permanente Loire, quel est votre attachement personnel à la Loire ? 

D’origine nantaise, je connais la Loire depuis longtemps. Comme beaucoup, je me tournais plutôt vers l’aval, vers la mer. Au fil du temps et de mes découvertes, tant personnelles que professionnelles, j’ai également sillonné l’amont de Nantes à Saumur notamment. J’ai été surpris de découvrir ce fleuve de sable là où, à Nantes, le fond est vaseux. J’encourage chacun à remonter la Loire pour découvrir ses trésors que ce soit en bateau, à vélo ou à pieds. À Mauves-sur-Loire, elle est déjà différente : la vase laisse la place au sable.