Loire au coeur : retour sur le workshop sur l’attractivité économique de la rive droite de la Loire, de Malakoff au Bas-Chantenay
Révéler les dynamiques
Un workshop sur l’attractivité économique de la rive droite de la Loire, de Malakoff au Bas-Chantenay, s’est tenu le 6 décembre. Les réflexions permettront d’élaborer le plan guide « Loire au coeur ».
Les réflexions sur les futurs aménagements des bords de Loire s’étendant du canal Saint-Félix aux abords de l’ancienne carrière Miséry, dans le Bas-Chantenay, via la place de la Petite-Hollande, se poursuivent. Elles nourriront le plan guide du projet « Loire à cœur-Petite-Hollande » mené par un groupement pluridisciplinaires orchestré par l’agence de paysages et d’urbanisme TER. Un workshop « attractivité économique » s’est déroulé le jeudi 6 décembre. Il a réuni, autour d’Alain Robert, vice-président de Nantes métropole en charge des grands projets urbains, et de l’équipe projet, des représentants des secteurs économiques et acteurs institutionnels. Deux questions leur étaient soumises : « À partir des facteurs d’attractivité existants, quels programmes peuvent être envisagés pour accompagner le développement futur des différents sites en mutation dans le périmètre du plan guide ? Et « Au regard des enjeux d’attractivité, quelles animations urbaines peuvent être envisagées pour affirmer des parcours urbains, commerciaux et touristiques dans le périmètre d’étude ? »
« Nous sommes dans un atelier de travail. Aidez-nous à imaginer le centre-ville de 2030 » indiquait Alain Robert.
Les grandes intentions de TER
De la gare SNCF au Bas-Chantenay, TER a imaginé aménager une grande promenade nantaise, valorisant le patrimoine et les imaginaires maritimes et ligériens.
Le canal Saint-Félix, porte d’entrée de la métropole nantaise, s’habillerait d’une plage festive et sportive. On s’y baignerait, en piscine ou en eaux vives. Les rives de l’île Gloriette seraient cultivées, on n’y partagerait des jardins. Largement piétonnier, le site de l’Hôtel-Dieu, désormais vide de son hôpital, mixerait habitat, université, entreprises. La place de la Petite-Hollande, ouverte sur la Loire, via cales et balcons, se couvrirait toujours chaque samedi des étals des commerçants ambulants, réaffirmant son identité de plus grand marché populaire de l’Ouest. On pourrait s’y poser autour de grandes tablées. En se dirigeant vers l’aval, le quai de la Fosse se napperait de jardins maritimes et aériens, animés de performances artistiques. L’embouchure de la Chézine, affluent de la Loire, retrouverait sa visibilité d’antan. Barges et pavillons donneraient une nouvelle vie au fleuve. Au droit de la butte Sainte-Anne, le planétarium, le musée Jules Verne, l’arbre aux hérons, les pavillons des étoiles et les arts du cirque seraient, pour les Nantais venus, pourquoi pas, directement de la gare en navette fluviale, autant de jardins imaginaires.
Workshop attractivité économique : animer la Loire
La Loire, l’Erdre et accessoirement la Chézine seront des éléments structurants du projet mené par TER. Quels pourraient être les nouveaux usages de ces eaux ?
« Il faut prendre en compte toutes les caractéristiques de la Loire, tenir compte de l’important marnage du fleuve à Nantes » précise l’un des participants, pour rappeler, que la coque des bateaux amarrés n’arrive jamais à hauteur de quai. « Une école de voile, des mini-régates, la plaisance en général pourraient animer le plan d’eau » indique un autre participant . « L’approvisionnement en marchandises du marché pourrait se faire par le fleuve » ajoute un participant. Mais pour lui, une belle innovation résiderait dans l’installation au milieu du fleuve, et non pas seulement à quais, de pavillons ou de folies. Et que pourrait-il en être de la baignade en Loire ?
Effervescences étudiantes et secteurs actifs
Étudiants et actifs sont deux composantes essentielles à la vie du centre-ville. Une richesse à faire fructifier.
« Le centre-ville a besoin de ses actifs » lance un participant. « De nombreuses sociétés, de 50 à 80 salariés, installées en périphérie nantaise, ont des envies de se relocaliser dans le centre-ville. Mais il leur est très difficile de trouver les espaces de bureaux, de 300 à 1000 m², dont elles ont besoin. « 10 000 personnes viennent travailler dans le centre-ville » complète une personne. « Une petite industrie a également toute sa place en centre-ville » assure une autre personne. On compte également 6000 étudiants sur le campus hospitalo-universitaire, plus de « 10 000, si on y ajoute les étudiants du quartier de la création proche » complète un participant. La bibliothèque universitaire, ouverte 24 h/24, n’a plus les capacités d’accueil suffisantes. « Les étudiants se rabattent sur la médiathèque. » explique t on. « Les logements sociaux pour étudiants, et pour les étudiants étrangers en particulier, ne sont pas suffisamment nombreux. » ajoute-t-elle.
Destination Nantes
Nantes est une cité de congrès. Et l’été, elle invite au Voyage. Tourismes d’affaires et culturel sont-ils jugent de la jauge hôtelière ?
« Le projet de TER a prévu de renforcer le parcours touristique et imaginaire. » indique le groupement TER . « Sur le parcours du Voyage à Nantes, il manque une œuvre Quai de la Fosse » indique un participant Mais renforcer l’offre touristique nécessite-t-il « d’accroître l’offre hôtelière » s’interroge t on. . Pour lui, construire de nouvelles chambres ne va pas de soi. De telles constructions pourraient se justifier si l’éventuel hôtel intègre également des salles de séminaires, fait remarquer, un autre participant. Un hôtel pour accueillir des congressistes ? Des touristes ? Un hôtel à construire aux abords de la Cité des Congrès ou à l’Hôtel-Dieu, autant de questions qui ont été posées lors du workshop.
Offre commerciale et place de l’automobile
Quelle place l’automobile doit-elle occuper dans la ville ? Une place qui, pour certains, n’est pas sans lien avec l’activité commerciale.
Qu’en sera-t-il de la place de la voiture, dans le secteur de la Petite-Hollande notamment ? L’actuel parking va disparaître. Un parking souterrain est envisagé en lieu et place. Mais quelle sera sa capacité ? « Les véhicules des commerçants du marché y seront, de toutes façons, prioritaires le samedi » précise t on . « On a besoin de places de stationnement » indique un participant. L’activité commerciale est liée à la possibilité, pour les personnes résidant hors de l’agglomération nantaise, d’accéder au centre-ville en voiture. « Et il est également nécessaire de disposer de grands espaces commerciaux » ajoute-t-il. « Ne veut-on plus de voitures ou plus de pollution ? » interroge un autre participant songeant aux évolutions électriques du parc automobile.