Le Grand débat s’invite près de chez vous !

Durant le week-end de Pâques, le Grand débat est allé à la chasse aux œufs de Carquefou. Histoire de récolter la participation citoyenne sur le terrain, de contributeurs qui ne se rendraient pas obligatoirement sur le site internet. Vingt rendez-vous de proximité sont prévus dans les prochaines semaines dans différentes communes de la métropole. Renseignez-vous sur l’agenda !

Le soleil est au rendez-vous ce samedi matin de Pâques. Dans le parc du Charbonneau à Carquefou, les files d’attente sont immenses : des centaines de familles ont fait le déplacement du traditionnel rendez-vous de la chasse aux œufs ! A l’entrée, Nantes Métropole a installé son stand d’information Grand débat « Fabrique de nos villes ». Sur place, on peut s’informer et contribuer, il y a même un jeu de cartes inspiré du document socle pour entrer dans le sujet ! « Nous avons proposé aux communes de venir à la rencontre de leurs habitants sur des événements de proximité : un marché, un forum associatif, une soirée débat » indique Lise Tatibouet, chargée de mission Dialogue territorial à Nantes Métropole.

Aller chercher la parole sur le terrain

La maire de la commune de Carquefou, Véronique Dubettier-Grenier, a proposé de s’installer à sa chasse aux œufs : « C’est un événement familial où parents et grands-parents se déplacent avec leurs enfants. Quoi de mieux pour sensibiliser ? Les jeunes parents n’ont pas trop de temps, ce moment peut permettre qu’ils se projettent sur le devenir de la ville. » Un jeune père de deux enfants confirme : «  Je ne serais pas allé sur le site internet, pourtant j’ai beaucoup de choses à dire ». Ses enfants de 4 et 9 ans patientent pendant qu’il remplit une page entière de contribution, que la médiatrice de Nantes Métropole va ensuite intégrer dans l’espace contribution du Grand débat. «  J’habite à Carquefou après avoir vécu aux Dervallières. A 10 km d’écart, c’est le jour et la nuit. Les écarts grandissants m’inquiètent même s’il faut garder espoir dans les institutions et les habitants. Faire société, c’est ce qui m’importe le plus dans la fabrique de la ville. »

La question des déplacements : un sujet phare

Danielle, retraitée, est venue à vélo avec son mari. « Pour circuler, il me faut des pistes bien séparées, j’ai besoin de me sentir en sécurité. A Carquefou, on commence à voir des vélos cargos : il faut faire le nécessaire si on veut que cet élan continue. » Une jeune mère de famille s’inquiète du manque de transports en commun efficaces pour desservir la commune : « Nous venons de la région parisienne où nous avions l’habitude de tout faire en transport en commun. Ici, c’est long d’aller à Nantes en bus, il n’y a pas de ligne directe. Alors nous prenons notre voiture, même si ce n’est pas forcément ce qu’on voudrait.  » La construction en cours d’un nouveau quartier « très minéral » l’interroge aussi : « Il faut absolument penser aux arbres, aux espaces verts, aux jardins partagés, et surtout faire des espaces de pleine terre pour permettre l’écoulement de l’eau ! »

« C’est bien d’inviter les gens à dire comment ils vivent »

Malgré un réseau cyclable limité, une autre maman est venue à vélo avec ses deux enfants : «  On habite à 7 kilomètres du bourg  ». Elle aussi voudrait des aménagements plus sécurisés. Elle se questionne également sur l’usage de l’eau : «  Je vois des routes arrosées à la place des champs alors qu’on essaie à notre petite échelle familiale d’économiser l’eau. Ce partage de l’eau dans la ville me préoccupe beaucoup. » Au passage, la médiatrice de Nantes Métropole lui propose de candidater à l'atelier modes de vie consacré aux hameaux et villages le 13 mai. La maman ne dit pas non : « C’est une bonne démarche d’inviter les gens à dire comment ils vivent et ce qu’ils voudraient pour demain. »

En pratique : Retrouvez le Grand débat près de chez vous en mai : le 3 mai de 16h à 18h au marché de Bottière Chenaie à Nantes, le 6 mai de 9h à 13h au marché du centre-ville de Sainte-Luce, les 12 et 13 mai lors des 3 rencontres de villages et quartiers aux Sorinières, le 22 mai de 17h à 19h à Orvault à l’école de la Salentine. Beaucoup d’autres rendez-vous, à retrouver sur l’agenda.