Le CNAU, une plénière qui fait le plein

Dialogue Citoyen, dans Sports, Gouvernance ouverte, Logement, urbanisme et Déplacements, stationnement, le 1 mai 2024

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Le 13 mars 2024, le Conseil nantais de l’accessibilité universelle (CNAU) s’est réuni en plénière pour discuter de deux sujets majeurs de l’année 2024 : le droit à la ville pour toutes et tous et les Jeux Olympiques de Paris. Retour sur une soirée riche en échanges.

Après une relance plébiscitée en 2023, l’heure était venue, le 13 mars dernier, de se réunir à nouveau en assemblée plénière pour le CNAU. Soixante personnes se sont donc retrouvées à la mairie de Nantes pour s’informer et échanger en présence d’élus et d’experts.

Dans la continuité du Grand débat « Fabrique de nos villes. Ensemble, inventons la vie de demain » porté par Nantes Métropole en 2023, auquel le CNAU a contribué, le droit à la ville pour tous et toutes était ainsi au coeur des échanges. A quelles conditions concilier la fabrique de la ville et les enjeux de l’accessibilité universelle ? Telle était la question éclairée par l’intervention de Thomas Quéro, adjoint à la Maire en charge de l’urbanisme durable et des projets urbains. « Donner la possibilité à chacun de prendre la parole est une des premières conditions et c’est ce que nous faisons avec le CNAU » a précisé d’émblée l’élu nantais, avant de poursuivre en indiquant « qu’il est également important de sensibiliser les professionnels à qui la Ville passe commande de projets. »

D’autres enjeux majeurs ont pu être discutés par la suite. La continuité entre espace public et logement a ainsi été évoquée avant que la place de la voiture individuelle ne soit questionnée : comment concilier l’accessibilité, à son logement notamment, et la réduction de la place des véhicules motorisés dans les villes ?

A la suite de Thomas Quéro, Sylvain Grisot, urbaniste et directeur de Dixit.net a pris la parole pour présenter différentes visions de la fabrique de la ville, avec plusieurs exemples, dont celui du Bryant Park de New-York. Selon lui, les fonctionnements et usages sont à interroger au travers d’indicateurs, dont celui du genre «  L’un des indicateurs de la qualité d’un espace public est la présence de différents types d’usages : enfants, personnes en situation de handicap, personnes âgées, femmes… »

Autre sujet majeur abordé lors de cette plénière, le deuxième grand évènement sportif international se déroulant sur le territoire nantais : les Jeux Olympiques. Ali Rebouh, adjoint à la maire en charge des sports a d’abord dressé un bilan de la coupe du monde de rugby 2023 et des dispositifs déployés par la métropole au Stade de la Beaujoire et sur le village de supporters destinés à rendre l’événement le plus accessible pour toutes et tous. En effet, pour la première fois, deux matchs ont été proposés en audiodescription au public déficient visuel. Nombre des dispositifs expérimentés seront à nouveau déployés cet été pour la tenue des 6 matchs de football féminins et masculins prévus à Nantes. L’élu nantais a de plus annoncé « la création de 30 places PMR supplémentaires au stade de la Beaujoire, mais aussi l’adaptation du plan de déplacement avec un renfort Chronobus durant l’évènement, et un travail engagé avec la SNCF pour la continuité du transport des personnes en situation de handicap  ».

Comme lors de chaque plénière, la parole a été donnée, par la suite, aux participants et participantes pour échanger, et faire part de leurs questions et préoccupations quotidiennes. Comme souvent, le sujet des mobilités a été au centre des débats : difficultés posées aux déficients visuels par les deux tramways qui se stationnent l’un derrière l’autre à la station Commerce, contrôle du stationnement payant automatisé et problématiques de lecture des macarons CMI (carte mobilité inclusion), végétalisation des sols et déplacements pour les personnes en situation de handicap, etc.

Après cette séance de questions/réponses enrichissante, le mot de la fin a été donnée par Marie Annick Benâtre, élue en charge de l’accessibilité universelle, à la Ville de Nantes. Elle a ainsi rappellé la nécessité de « faire des choix sans réduire les priorités en termes d’accessibilité universelle »et qu’en cela,« le regard des membres du CNAU est nécessaire pour opérerdes choix éclairés dans tous les projets que mène la collectivité ».

Et la suite ?

Le CNAU poursuit son activité en 2024 avec 6 ateliers d’ores et déjà programmés sur des sujets aussi variés que les pictogrammes Naolib, l’accessibilité de la future Place Gloriette-Petite Hollande ou encore la visite du site des Scènes Vagabondes 2024…