« Faire face aux crises ensemble » : la Ville de Nantes publie sa réponse argumentée

Après plusieurs mois d’instruction des préconisations citoyennes, la Ville de Nantes présente la réponse de la collectivité aux recommandations issues de la démarche de dialogue citoyen « Faire face aux crises ensemble ». Cette réponse argumentée, qui fait écho directement au travail porté par une vingtaine de participants engagés, ouvre une nouvelle étape dans la construction d’une culture partagée du risque sur le territoire nantais.
Une démarche citoyenne au cœur de la préparation aux crises
De novembre 2024 à janvier 2025, une vingtaine de Nantais se sont réunis pour réfléchir aux moyens de mieux prévenir et gérer les crises majeures : inondations, épidémies, accidents industriels, entre autres. Issus de milieux variés, ils ont enrichi la concertation par leurs expériences et leurs attentes lors de quatre ateliers immersifs, mais aussi à travers des temps d’échanges avec des publics diversifiés — enfants, seniors, bénéficiaires d’aide alimentaire…
Leur avis citoyen, remis en février 2024, s’articule autour de six grandes boussoles : égalité et équité, vision partagée des risques, hyper-proximité, accessibilité de l’information, solidarité et entraide, et la place centrale des habitantes et habitants. Ces principes ont guidé l’analyse des élus et des services municipaux pour bâtir une feuille de route opérationnelle en faveur du déploiement d’une culture du risque “à la nantaise”.
Une feuille de route concrète et engagée
Le 11 juin, à l’Hôtel de ville, la réponse de la collectivité a été restituée aux participants en présence de Bassem Asseh, adjoint au dialogue citoyen, et Hélène Naulin, adjointe à la résilience.
« Vous avez produit un travail remarquable qui a ensuite été finement travaillé par les services de la Ville et qui aboutit aujourd’hui à une feuille de route très opérationnelle. Ce n’est pas un point final, c’est une étape qui marque un changement dans la manière de développer une culture du risque à la Ville. » Hélène NaulinCe temps d’échange a ainsi permis de détailler les quatre enjeux principaux retenus par la Ville, autour desquels s’articulent dix engagements concrets :
Communiquer et informer : identification d’un lieu ressource dédié à la culture du risque (Maison de la tranquillité publique), mise à jour du DICRIM (Document d’information communal sur les risques majeurs) enrichi des contributions citoyennes.
Impliquer les habitants avant, pendant et après les crises : association des citoyens à la gouvernance des crises, réflexion autour de la mise en place d’une réserve citoyenne inspirée des dispositifs parisiens et bordelais, avec différents niveaux d’engagement possibles.
Coopérer avec les acteurs du territoire : renforcement des partenariats avec les services de secours (préfecture, pompiers, etc), les associations et les acteurs locaux (bailleurs, entreprises).
Développer la solidarité et les communs : mobilisation des espaces de proximité (maisons de quartier, bibliothèques, restaurants intergénérationnels) pour toucher tous les publics, notamment les plus vulnérables.
Des échanges riches pour une gouvernance partagée
La soirée de remise de la réponse argumentée a été marquée par un dialogue vivant entre citoyennes et citoyens, élues et élus et services municipaux. Yann Louault, chargé de projet culture du risque, a présenté le processus d’instruction des propositions et les actions phares retenues. Les échanges ont principalement porté sur l’implication citoyenne dans la gestion des crises, l’organisation pratique des mobilisations, et les modalités de communication et de solidarité.
Les participantes et participants ont manifesté un fort intérêt pour s’investir dans la suite du processus, notamment autour de la gouvernance partagée des crises. Les élus ont souligné la nécessité d’un pilotage transversal et coordonné malgré les contraintes budgétaires actuelles.
« Les ateliers étaient très immersifs et pédagogiques, des intervenants nous ont permis de monter en compétences sur ces sujets et les échanges étaient nourris entre nous. Beaucoup de nos propositions ont été validées. Maintenant, il faut voir ce que ça va donner dans le temps et avoir un suivi. » Cécile, 34 ans, et Benjamin, 44 ans, participants à la démarche.
Vers une culture du risque « à la nantaise »
Cette étape symbolise un changement profond dans la manière dont la Ville conçoit la prévention et la gestion des crises, en plaçant les habitantes et habitants au cœur de l’action publique.
Retrouvez le détail des engagements dans la réponse argumentée :
Crédits photos : Ludovic Failler pour la Ville de Nantes
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