Droit de suite : deux projets urbains issus du dialogue se dévoilent

Le Pont Anne de Bretagne, CAP44… ce sont deux projets urbains de grandes ampleur à Nantes, pensés avec les citoyens. Leur point commun ? leur lien étroit avec la Loire. Les deux édifices très attendus prendront leur nouvelle forme dans les années à venir. En attendant, les projets se dévoilent à travers des plans et visuels inédits. On vous les partage ci-dessous !
Pont Anne de Bretagne : le futur édifice magistral en vidéo
Alors que le chantier s’installe sur la Loire et ses berges pour commencer les travaux en avril*, Nantes Métropole dévoile en vidéo le futur “pont-place”, co-conçu avec les citoyens. La réflexion sur la transformation de cet équipement, aussi large qu’un terrain de football, avait en effet mobilisé les citoyennes et citoyens de novembre 2021 à février 2024. Ainsi, le dialogue citoyen a guidé le choix du projet et les qualités attendues sur cet espace en termes d’usages : accueil des différents modes de transport, lieu d’événements publics, lien au fleuve et à la nature…
Plus d’informations sur la démarche participative, ici.
Zoom sur : Un engagement né du Grand débat « Loire » Cette transformation a été actée fin 2015 à l’issue du Grand débat « Nantes, la Loire et nous ». L’engagement n°20 prévoit d’« élargir/doubler le pont Anne-de-Bretagne ». Objectifs : augmenter ses capacités de franchissement en accueillant tous les modes de déplacement, dont les transports en commun, mais aussi contribuer à la reconquête des espaces publics du quai de la Fosse, entre la gare et l’île de Nantes. Le tout en préservant la navigabilité du fleuve. |
*Les travaux de la partie neuve du pont vont débuter en avril avec la construction des piles dans la Loire et des culées sur les berges. Le tablier métallique,construit d’un seul tenant dans un atelier près de Venise, sera ensuite posé dessus en fin d’année 2025. Une fois installé, des prédalles béton viendront dessus, avant d’installer les réseaux (eau, électricité, gaz), de réaliser les voiries, le platelage bois de la promenade piétonne puis de végétaliser. L’ouverture au public de ce nouveau pont est attendue à l’automne 2026.
Plus d’informations sur le futur pont Anne de Bretagne, ici.
Cap 44 : un bâtiment pour toutes et tous qui raisonne avec la Loire
Entre le Jardin extraordinaire et la Loire, Cap 44, cet imposant bâtiment en béton armé va devenir la Cité des imaginaires. En 2018, la Ville de Nantes et Nantes Métropole avaient souhaité organiser une concertation citoyenne dénommée “Quel devenir pour le site “ CAP 44 » – les grands moulins de Loire – demain ?” afin d’éclairer le choix les élus sur le scénario à retenir pour la reconversion du bâtiment. 7 ans après, le cap est donné : la Cité des imaginaires accueillera le grand musée Jules-Verne et sera un lieu dédié aux utopies et aux mondes nouveaux, avec des lieux d’exposition, de détente et de restauration. Nantes Métropole et les architectes retenus dévoilent ce mois-ci de nouvelles images de ce projet qui dialogue intimement avec le Jardin extraordinaire et la Loire.
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Imaginé par l’équipe de l’agence néerlandaise Neutelings Riedijk Architects et les Nantais d’ARS architectes, l’équipement intégrera le bâtiment actuel, conservé dans ses volumes mais entièrement repensé. La structure en béton armé Hennebique sera révélée de manière inventive : en enlevant les planchers, les éléments essentiels de la structure apparaissent. L’extérieur, conçu à partir de panneaux d’acier recyclé inox avec un relief singulier, donnera une identité unique au lieu.
Zoom sur : Le dialogue citoyen autour du devenir de Cap 44 En 2018, pour trancher la question de l’avenir du bâtiment, la collectivité a recueilli l’avis des citoyens : après une phase de contribution ouverte à toutes et à tous, une commission citoyenne indépendante rassemblant 12 volontaires a été nommée, pour aboutir à un avis collectif, représentatif de l’ensemble des préconisations recueillies. À l’issue du dialogue, à la question “Faut-il préserver ce témoin du patrimoine industriel du bas-chantenay, le transformer ou le démolir ?”, les élus ont finalement répondu qu’il fallait le conserver et le transformer. Le scénario retenu permettait ainsi de mettre en valeur et de valoriser un bâtiment à forte valeur patrimoniale et historique, d’imaginer de nouveaux usages pour ce bâtiment, de développer des nouvelles vues sur la ville et d’y inscrire de nouvelles activités qui profiteront à tous et à toutes, habitants du Bas-Chantenay comme de toute la métropole. Plus d’informations sur la démarche de dialogue citoyen, ici. |
Crédits photos : HISM – Neutelings Riedijk, Tanguy Aumont – AIRSTUDIO / PHYTOLAB