Conférence Permanente Loire : retour sur deux années de mandat
La deuxième Conférence Permanente Loire (CPL) a présenté les conclusions de deux années de mandat lors d’une réunion publique, jeudi 9 mars. Les membres de la CPL ont souligné l’envie d’aller « au-delà du simple droit de suite » des 30 engagements Loire.
Aux origines de la Conférence Permanente Loire se trouvait le tout premier Grand Débat métropolitain, « Nantes, la Loire et nous », lancé en 2014. « Ce Grand Débat a été le premier et il a ouvert la voie à d’autres Grands Débats, sur la transition énergétique, sur la longévité et, tout récemment, celui sur la Fabrique de la ville ! », se réjouit Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. « À ce stade, 80 % des 30 engagements Loire ont été réalisés et je souhaite maintenir un haut niveau d’exigence sur les enjeux qui nécessitent d’être encore travaillés ».
Une CPL dans la continuité de la précédente
Après une installation à distance pour cause de restrictions sanitaires, la deuxième CPL a rappelé la façon dont ont finalement pris leurs marques les 37 membres, dont 12 citoyens dans un collège de « ni ni : ni experts ni professionnels », témoigne Isabelle Piot, présidente de la CPL et membre du collège citoyen. Dans son rapport intermédiaire, la CPL fait le bilan de deux années de travaux, nourris de nombreuses auditions et rencontres. « Nous avons rencontré nos prédécesseurs pour assurer une continuité, nous inscrire dans une histoire et nous approprier le sujet de la Loire. Leur conseil pour entrer dans le vif du sujet : mettre les bottes et arpenter le terrain, le sillonner par tous les moyens et tous les chemins de traverse ».
De nouveaux éclairages et explorations
Loin de s’attarder sur une description exhaustive de l’avancée de chacun des 30 engagements, la deuxième CPL s’est autorisée un droit d’ouverture de nouveaux chantiers avec des thématiques aussi transversales que complémentaires : navigation et culture, nouveaux paysages et biodiversité, mobilités et activités économiques, qualité de l’eau…. La séance publique a permis aux participants d’apporter des témoignages, des éclairages ou de pointer les retards pris sur certains engagements. « Il est vrai que 7 ans, cela peut paraître long, mais pour certains sujets particulièrement lourds ou complexes à mettre en œuvre, je peux vous assurer que c’est court ! », déclare Anthony Descloziers, conseiller métropolitain délégué à la Loire, au patrimoine et à l’archéologie, maire de Sainte-Luce-sur-Loire. « Je note qu’il y a encore des sujets dans les cartons et qu’il va falloir continuer à échanger pour voir, ensemble, comment concilier les usages et la préservation de notre fleuve ».
La Loire en 2050
La deuxième CPL a souhaité consacrer une partie de son analyse à la prospective, en créant un groupe de travail « Loire Métropolitaine 2050 : réflexions prospectives ». Plusieurs ateliers ont permis d’imaginer deux scénarios, l’un rêvé, l’autre cauchemardé, le scénario du pire donnant froid dans le dos ! Un exercice que la CPL aimerait reproduire auprès de publics différents. Il faut dire qu’elle ne manque pas d’idées pour continuer à faire vivre le sujet Loire… Les analyses présentées ont été bien accueillies et partagées pour leur distance critique et leur contribution intéressante pour l’ensemble du public. Rendez est pris pour la prochaine CPL publique dans un an.
Crédits photo : Stephan Menoret