Visite au Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets

Nantes Nantes Métropole, dans Déchets, propreté, eau, énergie et Environnement, nature, le 9 octobre 2023

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Mercredi 4 octobre, des visites étaient prévues au Centre de traitement et de valorisation de déchets (CTVD) de la Prairie de Mauves et à la station de traitement des eaux usées (STEU) de Tougas de Nantes Métropole. L’objectif de ces visites est de comprendre comment fonctionnent ces équipements en prévision du futur pôle d’écologie urbaine. Retour sur la visite du CTVD.

Que deviennent nos ordures ménagères une fois ramassées ? Pourquoi la cheminée du centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) est bleue* ? Ce sont les questions que se posaient la dizaine de personnes qui profitaient d’une visite du site implanté sur la Prairie de Mauves. Dans le cadre de la concertation sur le pôle d’écologie urbaine, deux visites étaient prévues au CTVD et à la station d’épuration de Saint-Herblain le mercredi 4 octobre. Pour celles et ceux qui les auraient manquées, d’autres sont prévues le 24 octobre.


Clémence Legay et Delphine Teffo, de la direction des déchets de Nantes Métropole, en charge des deux CTVD du territoire ont mené les visites, gilets orange et casques pour tout le monde. « L’usine a été construite en 1987 sur l’ancienne décharge, racontent-elles. En 1991, nous avons commencé à traiter les DASRI (déchets d’activités de soin à risque infectieux). En 2006, c’est la mise en place de Tri’Sac et en 2012, changement d’exploitant passant de Valorena, une filiale de Suez à Alcea, une filiale de Séché Environnement. » L’usine traite les ordures ménagères de l’Est de la métropole. Le reste part sur l’usine de Couëron.

Dans les coulisses de l’usine

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Démarrage de la visite à l’extérieur, par l’entrée des camions qui sont pesés sur un pont bascule. Ils sont également pesés en sortie pour connaître le poids des déchets entrants dans l’usine. « 130 000 tonnes de déchets sont traités sur l’année, précise Delphine Teffo, dont 110 000 tonnes d’ordures ménagères de Nantes Métropole. Chacune des deux lignes d’incinération brûle 9,5 tonnes par heure et fonctionne 7 jours sur 7 et 24h sur 24. »

Première étape, l’Atelier Tri’Sac où sont séparés les sacs bleus et les sacs jaunes des Nantais par du tri optique. « Sur ce site, nous ne faisons pas de tri des déchets mais nous séparons simplement les sacs bleus, incinérés sur place, des sacs jaunes, envoyés au centre de tro Arc-en-Ciel 2034 à Couëron, pour être triés. Par ailleurs, sur le quai de transfert, à côté, nous réceptionnons une partie des sacs jaunes de Nantes et des communes de l’est de la Métropole, nous les compactons avant de les envoyer au centre de tri Arc-en-Ciel 2034 pour éviter trop de camions sur les routes et trop de trajets » ajoute Clémence Legay.

Deuxième étape dans la salle de quart de l’Unité de Valorisation Energétique (ou salle de contrôle) où Hubert, conducteur pontier, veille sur les camions qui déchargent et utilise un grappin pour insérer les ordures ménagères dans deux fours qui chauffent à minimum 950°C. La chaleur produite permet de réchauffer de l’eau qui alimente le réseau de chaleur urbain. L’été, cette énergie est également transformée en électricité et autoconsommée ou renvoyée dans le réseau.

Ensuite, dans la salle qui accueille les DASRI, les visiteurs observent que les agents ne sont pas en contact avec ce type de déchets. Ces derniers arrivent dans des bacs fermés qui vont automatiquement se déverser dans les fours avant d’être lavés et désinfectés pour être renvoyés vers les hôpitaux. «  Il n’y a que deux usines en Pays de La Loire qui traitent les DASRI, indique Clémence Legay. En 1991, il y avait 10 à 15 000 tonnes de DASRI par an, aujourd’hui grâce aux efforts de tri des hôpitaux, nous sommes à 6 000 tonnes. »

Valorisation ou enfouissement

Quant aux fumées, après avoir été traitées, elles sont refroidies puis traitées via le traitement de fumées du site avant d’être relâchées à l’extérieur. Les cendres et les REFIOM (Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères) récupérés dans les filtres sont considérés comme des déchets dangereux et partent en Mayenne pour être enfouis en installation de stockage spécifique. « Ces déchets dangereux représentent 2 % du volume des déchets entrants, explique Delphine Teffo. Seulement une dizaine d’installations en France s’en occupent. » Pour veiller au respect des normes réglementaires et aux seuils contractuels plus contraignants, l’exploitant réalise un auto-contrôle des rejets atmosphériques. Les résultats sont consultables en permanence par les services de l’Etat et ceux de Nantes Métropole. Cet autocontrôle est complété par des analyses réalisées par des organismes extérieurs et par un suivi dans l’environnement de l’impact des fumées.


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Aussi, pour veiller à la qualité de service et au respect des clauses du contrat qui lie l’exploitant à Nantes Métropole, Clémence Legay et Delphine Teffo passent quasiment toutes les semaines sur le CTVD.  

Après quasiment 2h de visite sur le site où travaillent 45 personnes, les visiteurs ont eu toutes les réponses à leurs questions.

Vous vous interrogez sur la gestion des déchets, vous souhaitez donner votre avis ou faire des propositions ? Informez-vous sur les temps de rencontre, candidatez aux ateliers citoyens et/ou contribuez directement en ligne.

*Pour rappeler les cheminées de l’usine Beghin-Say sur l’île de Nantes.

Crédits photos @Céline Jacq pour Nantes Métropole