Tramway : des balades-ateliers réinventées
Une balade sur le terrain était prévue pour mieux visualiser le tronçon nord-sud des lignes 6 et 7. Elle devait être suivie d’un atelier, en salle, pour écouter les attentes des habitants. Mais ça, c’était avant le confinement ! Samedi a eu lieu la première balade-atelier virtuelle, à 360°. Une immersion à distance…
Confinement oblige, l’équipe projet Nantes Métropole et Semitan a rapidement rebondi pour proposer une alternative à la balade-atelier initialement prévue sur le terrain. Un drone et une caméra fixée sur un cycliste ont permis d’embarquer les participants… confortablement installés depuis chez eux. Pour faciliter les échanges et laisser à chacun l’occasion de s’exprimer largement, la balade-atelier virtuelle a été organisée pour deux groupes, en session de deux heures, en plénière d’abord (pour l’immersion à 360°), puis en sous-groupes pour la partie atelier.
Vues aériennes, zooms, arrêts sur image… Les membres de l’équipe projet ont tour à tour commenté chaque séquence de tronçon, répondant en direct aux questions posées, sous le regard attentif des deux garants de la concertation.
Un panel varié de participants
Les participants devaient s’inscrire au préalable sur la plateforme Dialogue Citoyen. Parmi eux, des hommes et des femmes venus de tous horizons. À l’exemple de Julie L. dont les remarques ont permis d’alimenter le débat :
« déficiente visuelle, je fréquente assidûment les transports en commun de l’agglomération, car je ne peux pas conduire. J’habite le quartier Château à Rezé et je me rends souvent au Nord, pour mes achats sur la zone commerciale d’Atlantis, ou pour rendre visite à ma famille vers le Zénith. J’ai calculé que la ligne 7 me ferait gagner 20 à 30 minutes. Je serais aussi intéressée pour un prolongement de ligne jusqu’à l’aéroport, car étant sportive de haut niveau, je prends régulièrement l’avion pour des compétitions internationales ».
Jonathan P. participe avec une double-casquette : celle de résident du quartier de la Prairie aux ducs et d’organisateur des goûters électro devant les nefs.
« La transformation du pont Anne-de-Bretagne en pont-place me pose question en termes de sécurité : comment accueillir 5000 personnes sur un pont pour un évènement ? Le budget sécurité risque d’être conséquent. Et que vont devenir le Jardin des Berges et la plage ? »
Débats d’idées, questions pointues
Tour à tour, les membres de l’équipe projet ont pu recueillir les attentes des participants et répondre aux interrogations des uns et des autres. « Comment vont cohabiter tous les usages au niveau du quai de la Fosse ? », « à quoi ressemblera le pont Anne-de-Bretagne transformé ? », « Comment garantir la sécurité des cyclistes ? »
À d’autres moments, des débats d’idées se sont engagés entre participants, sur l’avenir de l’utilisation de la voiture en ville notamment.
Julien P., habitant de Rezé Pont-Rousseau, s’est réjoui de participer à cet atelier :
« C’est une chance d’être en groupes restreints. Je suis installé depuis peu à Rezé et je suis ravi de pouvoir échanger avec d’autres usagers des transports en commun qui témoignent, comme moi, de leurs aspirations. Ça me permet d’apprendre beaucoup de choses sur le sujet et de me projeter dans le futur ».
À l’issue des ateliers, Laurent Joseph, garant de la concertation, a invité les participants à contribuer sur le site du Dialogue Citoyen pour consigner leurs propositions, soit à titre individuel, soit en réalisant un cahier d’acteurs.
Il reste deux balades-ateliers, les 5 et 12 décembre. N’hésitez pas à faire une demande pour y participer. Le 9 janvier, un atelier sera dédié aux prolongements.