Simuler la crise pour mieux y répondre : retour sur l’atelier citoyen
Camp d’urgence dans un gymnase réquisitionné, réunion de crise, inventaire des stocks… Le 14 décembre dernier, les participantes et participants à la démarche “Faire face aux crises ensemble” ont vécu en “direct” une canicule extrême. Cette simulation grandeur nature leur a permis de se mettre en situation, et de proposer des solutions pour mieux associer les citoyens et citoyennes à la prévention, gestion et réparation des crises.
Juin 2025 : scène de crise à Nantes, les citoyens dans la tourmente
La reconstitution est saisissante cet après-midi là, dans les locaux de La Locomotive, la maison de quartier Erdre-Batignolles. Les 19 participantes et participants découvrent un barnum, des lits de camp, des kits sanitaires. Il s’agit d’un dispositif de soutien d’urgence à la population, monté pour l’occasion par le service Risques et Crises de la collectivité.
Le saviez-vous ? Après cette présentation, les participants ont été téléportés en juin 2025, en pleine vague de chaleur. Comment ? Au travers d’un jeu qui leur réserve quelques surprises. Si la crise est fictive ce jour-là, elle est en revanche probable. Pour commencer, chacun et chacune a tiré au sort des personnages qu’ils vont incarner durant deux heures. D’âge, de genre, de situation financière ou encore de lieu de résidence différents, ils permettent aux participants de se mettre dans la peau de citoyens au quotidien et aux ressources très variés. Au cours du jeu, participants et participantes ont décrit les moyens, les difficultés auxquels ils étaient confrontés mais ont également été amenés à imaginer des solutions pour gérer la crise et leurs conditions de mise en œuvre. |
Le jeu oui, mais pas que !
Lors de cette troisième et avant-dernière séance d’atelier citoyen (plus d’informations sur le cycle d’atelier), les participants ont poursuivi leur montée en compétences sur le sujet des crises. Le but ? Permettre à toutes et tous de pouvoir se positionner sur le sujet, qu’importe leur profession ou encore leur niveau d’étude. Munis du même niveau d’informations acquis depuis le début de la démarche, ils ont accepté de travailler ensemble à la production d’un avis sur le rôle des citoyens face aux crises.
Lors de cette séance dédiée aux enjeux de développement d’une culture du risque, Manoj, Flavie ou encore Frédérique ont ainsi pu débattre du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) ou encore de la diffusion de la culture du risque. Les participants ont également assisté à une présentation des résultats d’une enquête sur la culture du risque auprès des petits commerçants menée par des étudiants du master (M2) de sociologie politique et d’action publique territoriale (SPAT) de l’université de Nantes. Les échanges ont été riches et le travail des étudiants salué par les citoyens durant leur pause déjeuner.
Alimenter la décision des élus
Prochaine étape ? Un dernier atelier citoyen le 13 janvier pour finaliser les propositions collectives. Les participantes et participants remettront ensuite l’avis citoyen aux élus le 5 février. Par la suite, la collectivité analysera les propositions citoyennes et rendra sa réponse argumentée.
“Faire face aux crises ensemble” vous connaissez ? Il s’agit d’une démarche de dialogue citoyen, lancée à l’automne, pour mobiliser les Nantaises et les Nantais sur la question des crises : environnementales, sociales, etc. |
Crédit photos : Loïc Gatteau pour Nantes Métropole.
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