Retour sur le premier atelier citoyen de la démarche « Les obsèques civiles : parlons-en ».

Nantes Nantes Métropole, le 24 mai 2023

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C’est la première fois qu’ils se rencontrent. Pour le moment, ils n’ont en commun que de s’être porté candidat sur la plateforme du dialogue citoyen pour participer à l’atelier sur les obsèques civiles : autant d’hommes que de femmes, avec une variété d’âge – de 17 à 81 ans – et habitant Nantes et d’autres communes de la métropole (Rezé, Saint-Herblain, Sainte-Luce-sur-Loire).

Remise du mandat de participation par les élus porteurs de la démarche

Ce sont les élus Pascal Bolo, Vice-président de Nantes métropole en charge des affaires générales et Elhadi Azzi, conseiller municipal Ville de Nantes qui lancent la démarche en présentant le mandat de participation. C’est parti pour quatre séances qui se dérouleront jusqu’à la fin juin 2023.

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Il s’agit maintenant de faire connaissance. Chaque personne est venue avec un objet, une image, un vêtement qui évoquent son rapport aux défunts et aux obsèques. L’un d’eux témoigne : « J’ai perdu mon grand-père et ce soir, je porte un de ses pulls. Et puis j’ai un copain qui est mort à 25 ans suite une crise cardiaque, mais je n’ai pas pu être là pour lui dire adieu. C’est pour ça que je suis venu ce soir ». Certains ont eu une expérience des obsèques civiles, d’autres pas. Mais tous partagent l’idée que c’est un enjeu de service public.    

« Ceux qui restent et ceux qui partent »

La séance est construite autour du lien entre « ceux qui restent et ceux qui partent », comme l’a écrit la philosophe Vinciane Despret qui a étudié ce qui permet « de faire tenir », c’est-à-dire d’entremêler la vie des morts et celle des vivants. Une participante raconte : «  J’aime beaucoup me promener dans les cimetières, c’est une explosion de fleurs. Le cimetière Miséricorde, j’aime beaucoup m’y balader, c’est comme un petit jardin. Tous mes morts sont à Paris et dans le midi, je n’y vais jamais. Quand je vais au cimetière Miséricorde, je pense à mes morts. Quand ma mère a été incinérée, je voulais absolument une plaque avec son nom. Mais maintenant je voudrais que les cendres de mon père soient dispersées ».

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Une première cartographie des obsèques civiles

Les réflexions se poursuivent en petits-groupes. Elles mêlent ce qui relève de l’intime avec des considérations plus générales sur les attentes et les besoins des citoyens et citoyennes. Il est ainsi possible d’analyser les enjeux au regard de ce qui tient de l’organisation des obsèques et du déroulé de la cérémonie (rituels et lieux).

Ils sont nombreux en fin de séance à s’attarder autour d’un verre et d’un bol de chips pour poursuivre les discussions en attendant la prochaine séance qui aura lieu le 7 juin.


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