Plénière du Réseau de la Ville non-sexiste Nantes : bilan, échanges et perspectives pour une ville plus égalitaire
Le 26 juin 2025, près de 80 actrices et acteurs associatifs, institutionnels et économiques se sont retrouvés à Nantes pour la plénière annuelle du Réseau de la Ville non-sexiste. En présence notamment de Johanna Rolland, maire de Nantes, cette édition a mis l’accent sur le bilan d’un mandat marqué par une mobilisation collective soutenue et sur le partage de ressources et d’expériences pour construire ensemble de nouveaux projets.
Bilan d’actions concrètes autour de la lutte contre le sexisme
Le comité de pilotage du réseau a choisi deux actions emblématiques. La première porte sur l’accompagnement des femmes victimes de violences à Citad’elles, présenté par Citad’elles et par l’association SOS Inceste et Violences Sexuelles, un dispositif essentiel de soutien et d’écoute. La seconde action met en lumière la dynamique associative au quartier du Breil, impulsée par la direction de quartier nord, les associations Aléas et Marie & Alphonse qui favorisent la mobilisation locale autour des enjeux d’égalité.
Tables de travail : diversité des publics, mobilisation et partenariats
Quatre ateliers thématiques ont rythmé la plénière, favorisant les échanges sur des questions clés : diversifier les publics, pourquoi et comment ?, mobiliser sans épuiser, coordonner les partenariats inter-associatifs, et repenser les cours d’école pour qu’elles soient plus égalitaires. Ces échanges ont renforcé l’ambition collective de mobiliser plus largement tout en assurant la qualité et la pérennité des engagements.
Des espaces publics sensibles au genre : une évaluation participative
Un moment fort a été la remise officielle des cahiers de l’évaluation participative « Comment aménager des espaces publics sensibles au genre ? », lancée en septembre 2024 par la Ville de Nantes et Nantes Métropole. Cette démarche a réuni citoyennes et citoyens, associations et institutions pour interroger l’usage de l’espace public sous l’angle du genre. Les constats réalisés à Nantes rejoignent ceux observés au niveau national et international : femmes et personnes LGBTQIA+ ont un rapport différencié des espaces publics : elles et ils se sentent, par exemple, souvent limitées dans leur liberté de circulation et d’usage des équipements publics, évitant certains lieux ou moments de la journée du fait, entre autres, d’un sentiment d’insécurité.
L’évaluation a permis de poser des questions essentielles : comment aménager des espaces inclusifs et sécurisants pour toutes et tous ? Quels besoins spécifiques restent à combler ? Quel rôle joue l’aménagement urbain dans la prévention des violences sexistes ? Après plusieurs mois d’ateliers, balades urbaines et consultations, dix priorités ont été identifiées pour rendre les espaces publics nantais plus égalitaires et sensibles au genre, orientant ainsi les futures politiques publiques.
>Consulter le numéro des Cahiers de l’évaluation
Une ambition claire : devenir la première ville non-sexiste de France en 2030
Créé en 2023, le réseau de la ville non-sexiste porte l’ambition de s’attaquer au sexisme dans toutes ses dimensions systémiques, pas seulement ses manifestations visibles. Il fédère les acteurs et actrices locaux pour nourrir la politique publique par des contributions et préconisations, et développer une interconnaissance essentielle à la mobilisation collective.
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Un prochain rendez-vous en fin d’année
La plénière de juin 2025 a réaffirmé cette dynamique collective, renforçant la volonté d’agir ensemble pour une ville plus juste et non-sexiste. Le réseau donne rendez-vous à ses membres et partenaires à la fin de l’année pour poursuivre cette mobilisation ambitieuse et concrète.
Crédits photo : @Thierry Mezerette pour Nantes Métropole
