« Mieux coordonner nos réponses en créant des partenariats entre acteurs »

Nantes Nantes Métropole, le 9 juin 2022

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Guillaume Baudouin interviendra lors à la table ronde « Face à l’isolement, comment prendre soin de l’autre ? », le samedi 11 juin à 14h30 dans le cadre de l’événement Nantes SolidaireS.

L’association Solipsy accueille chaque année 180 personnes en situation de souffrance psychique. Son directeur Guillaume Baudouin nous explique la mobilisation de cet acteur associatif dans le champ de la santé psychique, un secteur en manque de moyens, mis en lumière par la crise sanitaire. Il espère que les Assises des nouvelles solidarités permettront notamment de multiplier les partenariats entre acteurs locaux, au profit d’une offre solidaire mieux coordonnée.

Pouvez-vous nous présenter votre association ?

Créée en 1983 sous le nom de Recherche et rencontres, notre association a été renommée Solipsy en 2021. Nous sommes une association de solidarité qui lutte contre l’isolement, agit pour la prévention du suicide et la promotion de la santé psychique de chacun. Nous accueillons chaque année 180 personnes environ avec un temps d’écoute et d’accueil bénévole, un suivi individuel par des psychologues professionnels et des ateliers collectifs d’écriture, d’expression scénique, de dessin… Plus largement, nous œuvrons pour la promotion de la santé psychique en intervenant dans des établissements scolaires, des structures d’accueil de seniors (Restaurant intergénérationnel de Malville, CCAS de Nantes, ORPAN). Nous formons aussi des professionnels de l’éducation, des banquiers ou comptables intervenant auprès d’agriculteurs et de toutes les associations intéressées pour savoir mieux repérer la souffrance psychique.

Quel impact a eu la crise sanitaire sur votre domaine et les personnes que vous accompagnez ?

Créée en 1983 sous le nom de Recherche et rencontres, notre association a été renommée Solipsy en 2021. Nous sommes une association de solidarité qui lutte contre l’isolement, agit pour la prévention du suicide et la promotion de la santé psychique de chacun. Nous accueillons chaque année 180 personnes environ avec un temps d’écoute et d’accueil bénévole, un suivi individuel par des psychologues professionnels et des ateliers collectifs d’écriture, d’expression scénique, de dessin… Plus largement, nous œuvrons pour la promotion de la santé psychique en intervenant dans des établissements scolaires, des structures d’accueil de seniors (Restaurant intergénérationnel de Malville, CCAS de Nantes, ORPAN). Nous formons aussi des professionnels de l’éducation, des banquiers ou comptables intervenant auprès d’agriculteurs et de toutes les associations intéressées pour savoir mieux repérer la souffrance psychique.

Qu’attendez-vous des Assises des nouvelles solidarités ?

Ces Assises ont le mérite de rassembler beaucoup de personnes qui entendent aller dans le même sens. J’espère qu’elles vont amener de l’innovation, notamment dans nos partenariats. Il y a à Nantes une offre solidaire pléthorique, j’en découvre tous les jours. Par contre, il y a un réel besoin de mieux coordonner les offres. Il faut aussi financer l’associatif pour l’aider à sortir de la réaction pour aller dans la prospective. Si on manque de temps, d’argent, on va moins vers l’extérieur, on reste sur nos activités classiques déjà en place, on limite les partenariats qui prennent du temps à construire. Pourquoi ne pas imaginer une Maison des Solidarités où l’on puisse se retrouver et travailler ensemble ?

Souhaitez-vous porter un message particulier dans le cadre de ces Assises ?

Il y a nécessité de prendre soin de sa santé psychique, au même titre que la santé physique. Avec un système d’accompagnement de la santé psychique au bord de l’implosion, peu de personnes ont accès à des solutions et ça génère de la stigmatisation. Moins c’est ouvert, plus c’est stigmatisant. C’est tout le système qu’il faut repenser en n’adossant pas santé psychique à psychiatrie. Je crois beaucoup à l’offre associative dans ce domaine mais notre mission n’est pas de faire à la place des institutions qui manquent de moyens.

En savoir plus : https://www.recherche-et-rencontres-nantes.org/lassociation/

Guillaume Baudouin interviendra lors de la table ronde « Face à l’isolement, comment prendre soin de l’autre ? », le samedi 11 juin à 14h30 dans le cadre de l’événement Nantes SolidaireS.