L’espace Agnès Varda, un nouveau lieu solidaire co-construit avec les usagers
L’espace Agnès Varda ouvrira ses portes le 16 mars prochain au 16, rue Pierre-Landais. Il rassemblera les bains douches et le restaurant social, ainsi qu’un accueil de jour et de nombreux services. Les futurs usagers ont pu découvrir les lieux à l’occasion d’une visite de fin de chantier.
Ce nouvel équipement municipal, d’un coût de 4,137 millions d’euros, financé à 60 % par la Ville, a été conçu en lien étroit avec les usagers des deux structures.
« Les architectes nous ont expliqué comment vous les avez réinterrogés et comment ils ont pris en compte vos remarques, notamment sur les prises électriques pour recharger son portable ou l’agencement des douches. Toutes ces questions du quotidien qui rendent la vie un peu moins compliquée », a rappelé Johanna Rolland, maire de Nantes, en préambule de la visite.
Plus qu’un équipement répondant aux besoins de première nécessité, l’espace Agnès Varda proposera également un accueil de jour, ouvert de 9h30 à 17h du lundi au samedi, avec des ordinateurs et une bibliothèque. Un service de nettoyage du linge, assuré par une entreprise d’insertion, et 30 consignes à bagages seront également mis en place. Le regroupement des deux structures va permettre de mutualiser les actions et les animations tournées vers le bien-être et l’accès à la culture. « Une socio-esthéticienne et un socio-coiffeur viendront une fois par semaine à tour de rôle », précise Laurence Rivet, responsable de l’établissement. « Nous proposerons également un ciné-débat ouvert à tous un vendredi sur deux, des ateliers de chant et des places de spectacles à tarifs très réduits. On vient manger, se laver mais c’est aussi un endroit pour trouver des idées de sorties et prendre du plaisir en créant du lien avec les autres. »
Un lieu de vie solidaire qu’Agnès Varda aurait peut-être aimé filmer, « elle qui donnait de la visibilité aux personnes les plus précaires », rappelle Laurence Rivet. La réalisatrice, décédée en mars dernier, s’était rendue à deux reprises au restaurant social, notamment pour présenter son documentaire « Les Glaneurs et la Glaneuse » en présence d’Yvon, l’un des protagonistes du film qui fréquentait régulièrement le restaurant. Sa présence a marqué les mémoires. Donner son nom à ce nouveau lieu était « une évidence ».
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