« Les rituels de l’adieu » : retour sur le 2e atelier de la démarche « Les obsèques civiles : parlons-en ».

Nantes Nantes Métropole, le 13 juin 2023

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 « La mort, c’est un sujet qui concerne tout le monde mais sur lequel pourtant personne ne sait rien », s’étonne un participant de l’atelier citoyen à la pause. Si l’organisation des obsèques est très encadrée d’un point de vue légal, les pratiques et les attentes associées aux cérémonies évoluent. Dans un contexte où près de 40 % des funérailles sont aujourd’hui des crémations et où la demande de cérémonie civile augmente, tout est à (ré)inventer : Où ? Comment ? Avec quel maître de cérémonie ? Quand le décès survient, on pare souvent au plus urgent, dans l’émotion. Or selon une étude du CREDOC parue en 2016, 59% personnes endeuillées estiment que participer à une cérémonie a un impact positif sur le deuil.  

Une table ronde pour mieux comprendre les enjeux du funéraire sur notre territoire

C’est avec ces questions en tête que les participants et participantes de l’atelier ont pu auditionner des experts et expertes du secteur du funéraire. La première table-ronde a réuni Jean-Pierre Blivet : responsable des crématoriums de Nantes et Saint-Jean-de-Boiseau, délégation de service public attribuée à Omnium de Gestion et de Financement (OGF), Sophie Dronet, co-fondatrice de la Coopérative funéraire, agence de pompes funèbres et Yannick Danieau, responsable adjoint du secteur des cimetières de la Ville de Nantes. Il a été question de l’organisation de la cérémonie et du rôle de maître de cérémonie, ainsi que de la place du service public dans la gestion des obsèques.

L’audition de la Maison des Adieux, qui milite pour la création d’une salle dédiée aux obsèques civiles

Dans un second temps, l’association La Maison des Adieux a présenté aux participants et participantes son projet qui vise à créer un lieu dédié pour les obsèques civiles sur Nantes. Les échanges ont permis aux participants et participantes d’explorer les questions de l’égalité devant la mort. A l’issue des auditions, les discussions se sont poursuives en petits groupes, l’occasion de se réapproprier les échanges et de se poser des questions :  “ quand on se marie on ne paie pas, pourquoi faudrait-il payer quand on meurt ? “; « Pourquoi il faut toujours que les obsèques ce soit gris, il faut remettre de la couleur, il faut que ça soit joyeux »; “Pourquoi on ne pourrait pas faire revenir les morts à la maison ? ».   

La prochaine séance du 13 juin aura lieu au Crématorium de Saint-Jean-de-Boiseau pour explorer les territoires des morts.