Les questions que vous vous posez sur le pôle d’écologie urbaine
La concertation autour du pôle d’écologie urbaine a démarré depuis un mois et demi. Les citoyennes et citoyens sont invités à des réunions, des visites, des tables rondes et à participer sur le site du dialogue citoyen. A chaque fois, des questions se posent. Nous vous apportons les réponses.
Au sujet du pôle d’écologie urbaine et de la concertation en cours, les services de Nantes Métropole ont essayé d’anticiper au maximum les questions que vous pourriez vous poser dans une Foire Aux Questions (FAQ). Plus de 30 questions y trouvent leurs réponses actuellement et cette rubrique est complétée tout au long de la concertation si de nouvelles interrogations apparaissent.
Pour les plus pressés, voici les quelques questions qui reviennent le plus souvent.
Pourquoi rassembler les 4 équipements sur la Prairie de Mauves ?
Ce site d’une vingtaine d’hectares présente plusieurs atouts. Il appartient à la ville de Nantes et à la Métropole – ce qui simplifie les démarches – et il héberge déjà la déchèterie et le Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD). L’ancienne décharge, qui constitue le sous-sol, sera réhabilitée, ce qui évite d’artificialiser des terres supplémentaires. Les premiers quartiers résidentiels se situent à plus de 250 mètres. Enfin pour être dans une logique d’économie circulaire, des mutualisations d’équipements et de voiries se feront ainsi que des synergies notamment en termes de valorisation énergétique.
Pourquoi agrandir le CTVD si l’objectif de la Métropole est de réduire les déchets ?
L’augmentation de la capacité d’incinération du CTVD est d’abord liée à l’accueil des déchets de 7 autres collectivités voisines. Ceci dans un souci de solidarité, les collectivités se retrouvant sans solution de traitement à court terme en raison des évolutions réglementaires. L’accueil de leurs déchets permettra par ailleurs la prise en charge des boues de stations d’épuration de Nantes Métropole à hauteur de 25 000 tonnes, soit 10% du tonnage entrant sur l’installation.
Pourquoi 7 autres collectivités vont venir traiter leurs déchets sur ce pôle ?
« D’ici 2030, les collectivités devront avoir réduit de 50 % le volume de leurs déchets enfouis, explique Mauricette Chapalain, directrice des déchets à Nantes Métropole. Sauf qu’au niveau régional, aucune nouvelle usine d’incinération ne pourra être construite, ce qui allait poser problème à plusieurs collectivités. L’augmentation des capacités d’incinération existantes étant autorisée, nous avons fait le choix de nous associer avec sept collectivités et ainsi de doubler la capacité de l’usine. » Chaque partenaire investira et financera le projet de rénovation/extension à hauteur du volume de déchets apporté.
Que vont devenir les personnes habitant dans les bidonvilles sur le site ?
Selon le collectif Romeurope, près de 500 migrants d’Europe de l’Est sont aujourd’hui installés sur le site dans des conditions très précaires. « Nous avons un devoir d’humanité, affirme Robin Salecroix, vice-président de Nantes Métropole en charge de la politique de l’eau et l’assainissement. Nous irons vers ces personnes pour leur expliquer ce qu’il va se passer. Notre souhait est de travailler avec les associations à un diagnostic social et avec l’Etat et les communes à leur relogement. Nous avons conscience de l’ampleur de la problématique et nous allons actionner tous les leviers pour accompagner ces populations. »
Les eaux usées vont-elles être réutilisées ?
« Au printemps, le gouvernement a présenté un plan eau et la réutilisation des eaux usées pour un certain nombre d’usages semble pertinente, tels l’arrosage des parcs et jardins et le lavage de la voirie, explique Philippe Gilles, directeur du cycle de l’eau à Nantes Métropole. Aujourd’hui le cadre réglementaire est très contraint (nous attendons de voir comment il va évoluer avec le plan “eau”) et cela coûte plus cher d’aller chercher des eaux usées que de prendre de l’eau potable. Pour pallier ce problème, nous allons répartir les lieux d’approvisionnement sur le territoire. Chaque gros équipement qui sort de terre, sera pourvu d’un système de récupération à l’image de la future piscine métropolitaine. 100m3 par jour seront renouvelés et pourront donc être récupérés par la ville de Rezé par exemple pour nettoyer sa voirie. »
Si certaines de vos questions ne trouvent pas de réponse, n’hésitez pas à en poser, via l’adresse mail : [email protected]. La Métropole attend de cette concertation des idées, des suggestions, des besoins exprimés par les participantes et participants. Vous pouvez également contribuer sur la plateforme du dialogue citoyen pour donner votre avis, questionner les usages et/ou faire des propositions.
Crédits photos : Céline Jacq pour Nantes métropole.
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