Les citoyens arpentent Erdre Porterie et découvrent la fabrique d’un quartier de ville

Nantes Nantes Métropole, dans Les Grands débats, le 18 avril 2023

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Jusqu’à la fin juin, le Grand débat « Fabrique de nos villes. Inventons la vie de demain » propose des balades urbaines sur les 4 axes questionnement du débat. Le 15 avril dernier, c’était dans Saint-Joseph de Porterie, un quartier qui s’est métamorphosé en 20 ans. 3 autres rendez-vous sont prévus d’ici la fin juin, profitez-en !

Il y a comme un air de printemps ce samedi 15 avril au matin. Parfait pour la trentaine de citoyens venus arpenter Saint-Joseph de Porterie, à l’occasion d’une balade animée par l’Association régionale pour la promotion de l’architecture (ARDEPA) dans le cadre du Grand débat « Fabrique de nos villes ». « Aujourd’hui, on va découvrir la ZAC multi-sites d’Erdre Porterie, précise en introduction Jean-Christoph Rousseau, vice-président de l’ARDEPA. Comme d’habitude, c’est un éloge de la marche, de la lenteur, pour capter des points de vue. En bref, l’art des pas – ARDEPA – de côté !  » La boutade lance la balade : c’est parti pour 2h de découvertes !

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2600 nouveaux logements programmés, dont 400 sont encore à construire, 40% de logements abordables, 25% de logements sociaux et 35% en logements libres, c’est la carte d’identité de la ZAC Erdre Porterie lancée en 2004 et qui doit s’achever d’ici 4 ans. Sur le secteur « Belle Champ de tir » – autrefois terrain d’entraînement de l’armée – ont poussé commerces, services (gymnase, crèche, EHPAD) et bien sûr logements. « Sur les derniers terrains libres, nous remettons à jour les études environnementales avant d’urbaniser, indique Aline Collé, chargée d’opération à Nantes Métropole Aménagement. L’enjeu, c’est d’implanter le bâti en fonction du développement à venir des arbres, d’en abattre le moins possible. » Dans l’attente, l’aménageur sécurise les bâtis existants et entretient les terrains, parfois avec de l’éco-pâturage. La petite « troupe » rejoint les « Vergers du Launay », autre secteur de développement : des noues bordent les trottoirs pour évacuer les eaux de pluie, squares de proximité et jardins maillent le quartier. Le groupe serpente ensuite dans un îlot bâti. «  On impose des cœurs d’îlots ouverts et un entretien raisonné en faveur de la biodiversité. Parfois, au fil du temps, les habitants demandent pourtant à les refermer.  »

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Habitat participatif versus pavillons des années 80

Le projet a permis de renouveler les formes d’habitat, notamment via le participatif qui compte 3 opérations sur la ZAC. En limite d’un secteur pavillonnaire ancien, l’opération « O de l’Erdre » en est un exemple. « Nous avons accompagné 10 foyers volontaires pour décider ensemble de l’implantation du bâti, de la répartition des logements, en cherchant à créer du voisinage mais aussi du chacun chez soi, indique Boris Nauleau, architecte du projet. Laurence, l’une des nouvelles propriétaires, reconnaît qu’il a fallu pas mal de réunions : « Mais le résultat est là : je cherchais une ambiance de village, ici on se connaît tous !  » Plus loin, on retraverse les secteurs pavillonnaires des années 80–90, témoins d’une époque où l’habitat consommait beaucoup d’espace. Avant de rejoindre un secteur boisé où les habitants accèdent à leurs logements via des passerelles pour préserver une zone humide. De l’autre côté de la rue, c’est la ZAC du Champ de Manœuvre, un autre projet de développement nantais qui doit accueillir 1800 à 2000 logements.

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« Ça semble intéressant, mais il faut voir comment les gens le vivent au quotidien »

Élisabeth est une « vieille habituée » des balades de l’ARDEPA : « C’est bien de découvrir un coin où je ne serais pas venue autrement. L’approche sur ce quartier me semble intéressante quand on nous l’explique. Il faut cependant voir comment les gens le vivent au quotidien.  » Ça tombe bien, une habitante du quartier arrivée il y a 17 ans donne son ressenti à l’issue de la balade, au cœur du bourg de Saint-Joseph rénové : «  Il y a 15 ans, on nous a vendu la ville à la campagne, la mobilité douce. Mais aujourd’hui, on arrive aux limites : la ville pousse, on trouve qu’on n’a plus assez d’oxygène !  ». Nicolas, membre d’une association de riverains de la Beaujoire, constate qu’il a appris beaucoup de choses dans cette balade : « On devrait plus souvent expliquer, ça éviterait peut-être un peu les crispations.  » Pas de doute, cette balade urbaine permet bien de se plonger au cœur des questions phares que pose le Grand débat !-JDIC-5mgOni7mQQ1XH_opYXpfbOMUF407SlcNOVVvLEmD10Bo5a40VxnbInGegsCl7di7FLUFPrv21q4Y7DgoO0vnNsoLJympLd94QEfu0ycjpghduSdey7LtaLSwUjoVXdsTpYLAcG6eirKzypFhQ

En pratique : 3 autres expéditions urbaines sont prévues : le 13 mai sur le quartier du Breil à Nantes, le 3 juin entre Saint-Herblain et Indre et le samedi 24 juin entre Sautron et Bouguenais. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un mail à [email protected]. Toutes les informations sont ici.

©crédits photos : Celine Jacq