Pôle d’écologie urbaine : Karine Besses revient sur la mise en place du comité de suivi

Dans le cadre du projet du Pôle d’écologie urbaine, un comité de suivi vise à maintenir un dialogue régulier avec le public. La garante de la Commission nationale du débat public (CNDP), Karine Besses, accompagne ce processus et veille à ce que l’information et la participation des citoyens soient assurées. Dans cet entretien réalisé fin juin, elle souligne les avancées depuis la création du comité en janvier 2025, mais aussi les points à améliorer : davantage d’animation collective, un renouvellement des membres et des échanges plus interactifs. Elle rappelle enfin l’importance de poursuivre la concertation au‑delà du comité, notamment par des rendez‑vous publics réguliers.

​La mise en place d’un comité de suivi était une préconisation des garants et un engagement pris en juin 2024 par Nantes Métropole à l’issue d’une concertation préalable. J’ai assisté à sa mise en place et participe à l’ensemble des réunions. Ma mission, aujourd’hui, en tant que garante de la Commission nationale du débat public (CNDP), est de garantir que l’information et la participation du public est maintenue. C’est un droit des citoyens d’être informé et de participer à des projets qui ont un impact sur l’environnement. J’ai un rôle de conseil transparent pour Nantes Métropole et pour le comité de suivi. En plus de suivre les recommandations de la CNDP, les engagements du Maître d’ouvrage et les réponses aux questions du public, je peux émettre de nouvelles préconisations au maître d’ouvrage.

Selon moi, la création du comité de suivi a été tardive, mais depuis sa mise en place en janvier 2025, il s’est réuni quatre fois. C’est un bon rythme. Les deux premières séances étaient particulièrement intéressantes et interactives avec des échanges de l’ordre de la co‑construction avec les membres sur l’établissement des missions communes, et sur la mise à plat de l’ensemble des questions en suspens. Un planning des séances a été proposé par la métropole qui mériterait d’être matérialisé et réajusté régulièrement avec les membres. Actuellement, les séances de travail sont plutôt sur un format informationnel. Le processus de questions/réponses me semble parfois un peu lent, mais est réalisé de façon appliquée par Nantes Métropole.

J’échange aussi avec les membres du comité de suivi, dont certains étaient principalement volontaires pour discuter du Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD), et je suis à leur disposition sur toutes questions concernant le cadre de la concertation continue et pour soutenir leur demande d’information et de participation. Il y a une certaine frustration chez certains, car les marges de manœuvre sur cet équipement sont quasi inexistantes et l’on se situe davantage sur l’étude des impacts (pollution atmosphérique, augmentation du trafic routier, etc.). À l’avenir, je suggère de privilégier une animation plus collective et en sous‑groupes. Certains s’expriment peu, d’autres posent des questions très pertinentes : des travaux plus participatifs faciliteraient une prise de parole plus égale des membres. Plusieurs volontaires ont démissionné, le groupe s’amenuise et j’ai préconisé d’intégrer de nouvelles personnes à la rentrée. La convivialité et l’interconnaissance sont aussi à rechercher pour créer le collectif et maintenir la dynamique de groupe.

Enfin, je rappelle régulièrement que l’information et la concertation doivent aller au‑delà du comité de suivi pour toucher le grand public. La réunion publique du 2 juillet 2025 a été salutaire en ce sens et je préconise des rendez‑vous et partage d’information plus réguliers. Il y a une grande attente du public et des riverains en particulier. La participation du comité de suivi sur la manière dont on doit aller vers le public me semble importante à poursuivre et à approfondir.

Crédits photos : Ludovic Failler et Loïc Gatteau pour Nantes Métropole