Le Parc de Loire se dessine sur l’Île de Nantes
Après une concertation citoyenne inédite au printemps, les élus ont présenté les orientations retenues pour le futur Parc de Loire, situé au sud-ouest de l’île de Nantes.
Une démarche participative pour dessiner un parc métropolitain
Au printemps 2025, la première session de l’Assemblée de l’île a rassemblé des habitants, des structures locales et des acteurs de la transition pour imaginer les futurs usages du parc de Loire. En moins de six mois, trois scénarios ont été construits collectivement (voir l’encadré citoyen), à partir d’ateliers, d’allers-vers, et de contributions croisées avec la maîtrise d’œuvre.
zoom sur : trois scénarios d’usage, riches et complémentaires :
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Cette démarche de concertation s’inscrit dans une volonté forte de la collectivité : associer dès le début les habitantes et les habitants à la fabrication de la ville. Elle prolonge les engagements politiques exprimés à l’issue du Grand débat métropolitain « Fabrique de nos Villes », notamment en matière de bifurcation écologique, de justice sociale, de présence renforcée de la nature en ville et de participation citoyenne.
La méthode a permis de produire rapidement une première contribution citoyenne, destinée à nourrir le plan-guide du quartier. À partir des propositions exprimées par les membres de l’Assemblée et des études de la maîtrise d’œuvre, les élus ont retenu une orientation stratégique claire : faire du parc de Loire un espace de déconnexion urbaine, de reconnexion à la nature et d’apprentissage.
Les grandes orientations retenues par les élus

Le projet poursuivi par les élus s’appuie sur un scénario “composite”, reprenant les fondamentaux des trois récits citoyens. Deux piliers partagés par tous les scénarios sont confirmés comme lignes directrices du futur parc :
Un parc nature, qui offre une véritable expérience de déconnexion et une immersion dans une nature sauvage, tout en favorisant la biodiversité.
Un lieu d’apprentissage, pour mieux comprendre notre environnement et accompagner les transitions écologiques.
D’autres éléments issus des trois scénarios viennent structurer le projet :
Une grande place donnée à la Loire, avec des aménagements pour mieux en percevoir la présence, voire permettre des usages au bord de l’eau ;
Des espaces ouverts et accueillants, de taille intermédiaire, accessibles à toutes et tous;
Des lieux conviviaux, proches des quartiers, propices aux usages quotidiens ;
Une complémentarité avec le parc des Chantiers, sans chercher à le reproduire.
Certaines propositions — baignade, guinguette, topographie panoramique — , restent à l’étude ou sont redirigées vers d’autres sites du quartier, dans une logique de complémentarité.
En revanche, la création d’un campus des transitions, imaginée dans le scénario 3, a été écartée : jugée pertinente, elle ne trouve pas sa place dans un parc majoritairement naturel, mais pourrait voir le jour ailleurs dans le quartier.
Et maintenant ?
La séance a permis de partager les arbitrages retenus et de préciser les points qui nécessiteront des approfondissements.
Dans les mois à venir, le travail de conception du plan-guide se poursuit. Un atelier spécifique aura lieu à l’automne pour explorer en profondeur un sujet important : comment concilier nature sauvage, accessibilité et inclusion dans un grand parc urbain ? Ce temps d’échange sera ouvert aux membres de l’Assemblée mais aussi aux citoyens volontaires. Il aura lieu à la Perm’, nouvel espace dédié au projet installé sur l’île, qui ouvrira au public en septembre.
La deuxième session de l’Assemblée, prévue d’octobre à avril 2026, s’attellera à une nouvelle problématique : la mobilité sur l’île de Nantes, en explorant des usages plus doux et moins dépendants de la voiture. Avec toujours le même objectif : construire ensemble des choix éclairés, justes et durables pour l’avenir du territoire.