La longévité comme un projet de vie : quel choix pour chacune et chacun ?

Nantes Nantes Métropole, le 31 janvier 2019

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L’allongement de la vie implique d’être plus attentif à soi. Comment profiter dans les meilleures conditions des années gagnées ? Y-a-t-il une limite éthique à la longévité ? Quelle fin de vie en bonne santé ?

 

 

Vivre mieux, plus longtemps

Avec l’allongement de la durée de la vie et la transition démographique qui en découle, le 21e siècle permet de porter un nouvel éclairage sur cette tranche de vie gagnée.

Infographie chiffres

Comment faire rimer le plus possible ces années gagnées avec bonne santé, bonne forme, bien-être. En effet, selon une étude de la DREES, en 2016, l’espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, s’élève en France à 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes.

Les interventions publiques ont alors pour mission d’intervenir tout au long du parcours de vie, en vue d’entretenir les capacités et les ressources matérielles et immatérielles de chacune et chacun. Elles visent à garantir les marges d’autonomie, les possibilités et les choix des individus selon les étapes de leur vie. Le rôle de l’action publique ne consiste donc plus seulement à indemniser le risque, mais aussi à doter l’individu d’un ensemble de ressources susceptibles de le mettre en capacité d’agir sur son existence et son environnement.

La notion de care (qui signifie “soin” en anglais), autrement appelé éthique de la sollicitude, prend alors tout son sens. La notion de care invite à une réflexion sur le rôle et la place de la sollicitude et du soin dans la société, et d’abord dans sa vie : sollicitude que j’offre, celle dont je bénéficie, soins apportés, soins reçus ; celles et ceux dont je prends soin, celles et ceux qui prennent soin de moi, etc.

Près de 4 seniors sur 10 sont intéressés par la prévention

Nouvelles pratiques et nouveaux objectifs

On observe une augmentation importante de la pratique sportive des plus de 60 ans. Cette croissance est particulièrement marquée pour les 70–74 ans, 4 individus sur 10 déclarent pratiquer une activité sportive en 2015. D’autre part, la pratique sportive s’est féminisée pour les 55–74 ans.

La retraite est plutôt vue comme une période de repos, de détente, de loisirs et de voyages, et moins associée à la vie de famille qu’avant, mais qu’il est important de préparer et d’anticiper au niveau de la gestion du budget pour une majorité des retraités (78 % des 60 ans et plus). Toutefois, la maladie, la solitude restent des éléments d’inquiétude, qui sont de plus en plus présents.

Retraite, une période de...

 

Les liens sociaux tout comme le maintien à domicile semblent être essentiels pour le bien être de la personne âgée.

Parlons-en !

Pour contribuer avec votre regard sur cette thématique traitant de l’allongement de la vie, n’hésitez pas à contribuer en cliquant ici et en sélectionnant la thématique « en soi ».

Quelques exemples de questionnements pour avancer dans la réflexion :

  • Quelles transitions des modes de vie au quotidien (alimentation, santé, les pratiques de « l’être », etc.) ?
  • Quels leviers pour une longévité souhaitée (prévention, anticipation, etc.) ?
  • Un projet de longévité, ça se prépare à quel âge ; seul-e ou à plusieurs ?
  • Statut de non-productif : quelle valeur de « l’être » pour la société, son entourage ?
  • Quelle société de longévité solidaire et intergénérationnelle veut-on ?
  • Y a-t-il une limite-éthique à la longévité (transhumanisme, réalité augmentée, intelligence artificielle, régénération cellulaire, etc.) ?
  • Fin de vie en bonne santé ? Le vieillissement : une maladie curable ?