Festival Citoyen Longévité : replongez dans l’ambiance !

le 24 mai 2019

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Du 16 au 19 mai 2019 s’est déroulé le Festival Citoyen Longévité à l’École d’Architecture de Nantes. Avec plus de 3500 visites générées au cours de ces 4 jours d’évènement, 70 intervenants se sont donnés rendez-vous pour débattre de la longévité, échanger et imaginer des solutions pour demain.

Replongez dans l’ambiance du Festival !

Au total, ce sont près de 44 rencontres et 70 intervenants de tous les horizons qui se sont donnés rendez-vous au Festival Citoyen Longévité.

 

4 jours d’évènement : les temps forts

« La longévité est-elle une arnarque ? », c’est sur cette question volontairement provocante que le Festival a été inauguré. En ouverture, un format inédit proposé pour la première fois à Nantes : le Tribunal pour les Générations Futures animé par le magazine prospectif Usbek & Rica. Procureur, avocat, jury et grands témoins, spécialistes du vieillissement, ont ainsi été sollicités pour statuer et débattre de cette question au nom des générations futures.

Le sujet « Vivre vieux demain ? », a inauguré la première table ronde du Festival. L’occasion pour la géopolitologue Virginie Raisson de rappeler une donnée essentielle : « entre 1950 et 2050, 30 ans de durée de vie ont été gagnés à l’échelle mondiale ». Anne-Marie Guillemard et Serge Guérin ont souligné les perspectives inédites offertes par cette longévité.  Pour autant, la longévité ne vaut pas équité. Alain Villez l’a souligné ;  vieillir peut être source de fractures sociales comme l’isolement, aujourd’hui renforcé par le numérique. D’où l’enjeu pour Mélissa Petit, de nouvelles mises en actes dans les politiques publiques.

La table ronde « Vieillir et prendre soin. Oui mais comment? », animée par Pascal Massiot, a été l’occasion de confronter les regards des spécialistes : Bernard Bennatar, Bernard Ennuyer, Anne-Marie Frances, Agnese Macaluso et Hervé Maigret présents autour de la table, et d’interroger des solutions pour demain sur le « prendre soin ». Ils se sont accordés sur la nécessité de créer une société inclusive pour changer les représentations sur cette période de vie. Un changement de regard nécessaire à l’inflexion des pratiques des professionnels prodiguant des soins auprès du public âgé afin de valoriser leur métier mais aussi de « ré-humanisé » des habitudes de travail. Et, puisque la part de personnes de plus de 60 ans vivant en institutions est faible, la bienveillance de la ville et de ses espaces publics a été pointé comme une donnée essentielle au maintien de la citoyenneté de chacun.e.

La compagnie NGC25 a profité de l’occasion pour revisiter Roméo et Juliette avec des danseurs âgés de 55 et 64 ans. Avec une idée : si les corps vieillissent, ce n’est pas le cas des coeurs.

Un argument qui fait écho à la démonstration de Marie de Hennezel, psychologue, dans son ouvrage « L’âge, le désir et l’amour ». Son livre revient sur l’un des tabous de notre société : la sexualité des plus âgés. L’auteur affirme ainsi que « le coeur ne vieillit pas plus que l’intimité ne devrait disparaître ».

Autre temps fort de ce Festival, la conférence du philosophe François Jullien, autour de l’ouvrage Une seconde vie. Ce dernier souligne l’ambivalence de la notion de vieillesse à travers le monde. Elle est ainsi soit adorée, soit détestée. Mais au-delà, il propose de réinventer sa vieillesse, de faire émerger chez chacun.e les ressources enfouies de nos vies.

Un clôture festive en danse et en musique !

Dimanche 19 mai, le Festival s’est achevé autour d’un répertoire de chansons spécialement concocté pour l’occasion par Trafic d’air. Le grand bal des générations animé par la Piste à Dansoire a conclu cet évèment dans la bonne humeur, le temps d’apprendre quelques pas de danse !

En savoir plus :

Découvrez la gazette du Festival, réalisée par Roméo et Huguette

– Pour découvrir la programmation du Festival, c’est par ici

Contribuez en ligne au Grand Débat métropolitain jusqu’au 31 mai