« Faire du lien avec des partenaires en proximité est essentiel pour accompagner les locataires les plus fragiles »

L’équipe des 5 conseillères sociales de Nantes Métropole Habitat

Malika Rivalland et Angéline Lebas sont conseillères sociales à Nantes Métropole Habitat. Elles témoignent au nom des 5 conseillères du bailleur social, qui accompagnent près de 250 locataires ayant des difficultés d’insertion et de maintien dans leur logement. Elles soulignent notamment l’importance du partenariat entre acteurs de la solidarité pour résoudre les situations les plus difficiles.

A quoi servent les conseillères sociales de Nantes Métropole Habitat (NMH) ?

Nous accompagnons les locataires qui rencontrent des difficultés d’insertion et de maintien dans leur logement social. Souvent, c’est un cumul de difficultés : des impayés de loyer, des problèmes de santé, d’hygiène, une situation d’isolement… Ce sont souvent des personnes seules. En tant que bailleur, nous pouvons les rencontrer à leur domicile, cela permet de comprendre beaucoup de choses. Avec l’adhésion du locataire, nous faisons un diagnostic global de sa situation. On l’aide à monter des dossiers d’aides financières auxquelles il a droit, on crée du lien avec d’autres partenaires, on l’oriente vers des associations pour recréer des relations sociales… Il s’agit de limiter les fragilités du quotidien.

Comment les personnes que vous accompagnez ont-elles vécu cette crise ?

Durant le premier confinement, NMH a mis en place une veille sociale par téléphone pour tous les locataires de plus de 70 ans. Nous avons aussi maintenu le lien avec les personnes déjà suivies. Sur le terrain, nos gardiens continuaient à faire passer l’information en direct. Beaucoup de solidarités se sont mises en place dans l’urgence, autour des besoins essentiels du quotidien. Finalement, c’est en septembre 2021 qu’on a vraiment constaté les répercussions négatives de la crise sanitaire. Des locataires qui avaient jusque là une vie équilibrée ont basculé : des personnes âgées qui n’avaient plus de vie sociale, des personnes angoissées face au risque de covid, des locataires qui ont perdu leur emploi… Parmi les nouveaux outils de soutien, NMH a mis en place un fonds d’aide au maintien : il apporte une réponse supplémentaire, notamment financière, pour stabiliser ces situations le plus tôt possible.

Qu’attendez-vous de ces Assises ?

Pour éviter que de nouvelles personnes ne basculent dans la précarité et l’isolement, il faut travailler encore plus en réseaux de proximité avec les autres partenaires. C’est un temps précieux, on y partage sur nos vécus, on crée du lien direct, c’est essentiel pour mieux accompagner nos locataires les plus fragiles : sur la santé, sur l’insertion… Tous ces réseaux professionnels redémarrent en direct après des mois de visio-conférence. Il faut les mettre en avant et renforcer ces coopérations !

Marc Patay est le directeur général de Nantes Métropole Habitat. Il explique comment le bailleur social pense se positionner dans ces Assises des nouvelles solidarités.

Comment souhaitez-vous contribuer à ces Assises ?

Marc Patay : Nous voulons apporter notre contribution, notamment à travers les cahiers d’acteurs. D’abord en partageant un état des lieux social des locataires, dont les situations nécessitent souvent des actions de solidarité ciblées. Mais aussi faire connaître nos différents leviers d’actions : les projets que nous menons, les partenariats que nous avons créés… Enfin, nous allons profiter de ces Assises pour donner la parole à des habitants en proposant des réunions de concertation pour qu’ils nous disent ce qu’ils attendent de leur bailleur, leur vision de la solidarité, les pistes d’action pour l’avenir…