Des rendez-vous de proximité à Nantes pour parler fabrique de la ville

Nantes Nantes Métropole, dans Grand débat Fabrique de nos villes, le 23 mai 2023

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Jusqu’au 8 juin, vous pouvez échanger avec les élus et techniciens de la Ville de Nantes sur le  Grand débat « Fabrique de nos villes », à l’occasion des rendez-vous de proximité organisés dans chaque quartier. Ne manquez pas cette occasion de donner votre avis et de partager vos idées sur la vie de demain dans notre métropole. 

Fin de journée à l’entrée de la caserne Mellinet. Les parents viennent chercher leur enfant à la nouvelle école Alice Guy, des badauds s’attablent pour boire un verre au bistrot. Élus et techniciens de la Ville et de Nantes Métropole ont pris place devant ledit café pour un rendez-vous de proximité, l’une des 39 dates programmées dans la métropole nantaise jusqu’à la mi-juin. Au menu, échanges sur l’actualité du quartier mais aussi Grand débat « Fabrique de nos villes ». « 10 de ces rendez-vous de proximité sont dédiés au Grand débat, pour venir capter la parole des habitants sur le terrain », indique Catherine Thareau, chargée de mission citoyenneté et territoires à la Ville de Nantes.

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Mixité sociale, place des artistes et du vélo dans la ville

Célia est venue du boulevard Dalby où elle vit depuis 2 ans. « J’ai choisi Nantes pour ses parcs, ses mobilités douces et sa vitalité culturelle. A Dalby, il y a une population bigarrée et j’adore mon quartier pour ça. C’est essentiel de maintenir cette mixité sociale, de garder des gens de toute sorte dans la ville. » L’artiste muraliste a aussi quelque chose à défendre à ce titre : «  Je fais des collages. Mais à Nantes, ça n’est pas simple de trouver sa place entre les secteurs déjà trustés par les artistes établis, les murs privés ou interdits. Pourtant, l’artiste a quelque chose à dire dans la ville, il faut accorder plus de place à cette expression.  » «  J’ai une question, s’enquiert Valérie, venue rejoindre une amie. Je suis complètement fan du transport en commun le week-end et la semaine j’essaie de ne pas utiliser la voiture. Mais ça n’est pas toujours simple de circuler à vélo : ici, les bords de rue sont pavés, le bitume du pont de la Tortière a été refait mais pas la piste cyclable qui reste toujours pourrie. Pourquoi ne fait-on pas plus pour le vélo ? ».

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Nouveaux usages – anciennes habitudes

A la table voisine, les riverains des impasses bordant la caserne sont nombreux. Soucieux du changement d’ambiance depuis que la caserne Mellinet accueille ses premiers logements et services, ils s’inquiètent du bruit généré par le café, de l’impact sur le stationnement et viennent chercher des réponses auprès des élus. Philippe habite lui ces nouveaux logements et revient du travail à vélo : « Quand j’ai acheté ici, on parlait d’insertion dans le quartier, d’ouverture d’une impasse vers la rue voisine. Les anciens habitants ne veulent pas vraiment de nous et 2 ans plus tard, on reste « enfermé » avec seulement 2 entrées. Est-ce que ça va vraiment s’ouvrir un jour ? » Inquiet, il évoque aussi sa femme, qui a été renversée à vélo, et circule désormais avec un déambulateur : « Y aura-t-il assez de stationnement lorsque les 1700 logements prévus seront construits ? » « Le quartier est bien desservi par les transports en commun, on pense que les habitants auront moins de voitures demain, » lui indique Catherine Rinfray, urbaniste à Nantes Métropole.

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Comment mieux cohabiter ?

Si la plupart des personnes viennent parler d’un problème spécifique au quartier, il est souvent en lien avec les questions posées par le Grand débat. Parmi la trentaine de citoyens venus s’informer sur le stand, 9 personnes ont déposé une contribution qui a été publiée sur la plateforme du dialogue citoyen. Résumant parfaitement la teneur des échanges de la soirée, Sylvie, habitante du secteur Chalâtres, note l’importance des liens dans la ville : «  Il faut apprendre à se re-cotoyer, y compris si on n’est pas d’accord avec nos voisins. Depuis le covid, on parle moins, on garde les choses pour soi. Je ressens tous les jours ce mal-être dans la ville. » « Le Grand débat met la variété des modes de vie sur le devant de la scène, confirme Catherine Thareau. Les pratiques évoluent, ce qui crée des tensions. Construire la ville de demain, c’est y apporter des réponses. Et comme je suis optimiste, je crois qu’on peut le faire si chacun s’exprime !  » .

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En pratique : Retrouvez le Grand débat dans les prochains RDV de proximité, le 26 mai au centre-ville, le 31 mai à Morhonnière, le 2 juin à Barberie, le 7 juin sur l’île de Nantes et le 8 à Nantes Nord.

Crédits photos : Céline Jacq