Commission métropolitaine pour l’accessibilité universelle du 18 juin : l’habitat au coeur des échanges

Nantes Nantes Métropole, le 16 juillet 2019

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Le 18 juin, la Commission métropolitaine pour l’accessibilité universelle s’est réunie à la Maison de l’Habitant et ce n’est pas un hasard. L’habitat constitue en effet le fil rouge de ses travaux depuis plusieurs mois. Cette rencontre a permis de faire un point d’étape sur les actions engagées en faveur des personnes en situation de handicap dans le cadre du Programme local de l’habitat et de lancer un chantier avec les bailleurs sociaux sur le logement adapté au vieillissement et au handicap.

La Commission métropolitaine pour l’accessibilité universelle (CMAU) est une instance de concertation composée d’élus de la Métropole, de représentants des usagers, d’associations et d’experts. Depuis 2017, ses travaux se sont centrés sur la prise en compte des besoins des personnes âgées et/ou en situation de handicap dans l’offre de logement et ont enrichi le Programme local de l’habitat 2019–2025 (PLH).

La réunion plénière de la CMAU du 18 juin était l’occasion d’un point d’étape sur sa mise en œuvre 6 mois après son adoption. En 2018, la loi Elan revenait sur la loi de 2005 qui fixait un objectif de 100 % de logements accessibles.

Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, avait alors annoncé que le PLH maintenait l’objectif de veiller à l’accessibilité universelle de tous les nouveaux logements (de l’habitation à l’espace public) et de produire 10 % de logements adaptés aux besoins des personnes âgées et/ou en situation de handicap. Pour y parvenir, Nantes Métropole veut s’appuyer sur l’expertise d’usage des habitants et des associations.

Pour poursuivre la réflexion, l’École de Design de Nantes a présenté ses travaux en faveur d’une approche plus ouverte : produire des logements accessibles mais surtout adaptables, afin de prendre en compte les situations de handicap mais aussi les évolutions des modes de vie des habitants (colocation, accueil d’une personne âgée, travail à domicile par exemple).

Autre objectif du PLH : mieux identifier l’offre de logements adaptés au vieillissement et au handicap dans le parc social. Au cours de la CMAU, l’Union sociale pour l’habitat des Pays de la Loire (l’USH, qui regroupe les bailleurs sociaux de la région) a présenté le lancement d’une démarche de recensement de ces logements. Le débat s’est engagé avec les représentants des associations et des usagers : quelles doivent être les caractéristiques d’un logement adapté ? Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole aux déplacements doux, continuités piétonnes et handicap, a salué cette première étape. Pour réussir ce projet d’envergure, il a souligné le besoin de construire une définition partagée.

Développer des réponses adaptées à la diversité des besoins des personnes âgées et/ou en situation de handicap, c’est aussi une des missions de la Maison de l’Habitant. Elle a été créée par Nantes Métropole, les 24 communes, l’Agence département d’information pour le logement (ADIL44) et ses partenaires. La Maison de l’Habitant a fait un bilan du dispositif de « mutations inter-bailleurs » qui permet de multiplier les chances de trouver une réponse aux locataires en attente de mutation dans le parc social pour un motif urgent et de leur proposer un accompagnement.

Dans 56 % des situations, ce motif relève d’une problématique liée à la santé, au handicap ou au vieillissement. Ce choix d’une approche collective au bénéfice des locataires remonte à 2013. Le dispositif a fait ses preuves et est devenu une référence au niveau national.

 

Prochain rendez-vous de la Commission métropolitaine pour l’accessibilité universelle le 26 septembre pour un bilan de la mise en œuvre du Schéma directeur d’accessibilité (SDA) de la voirie et de l’espace public.