CNAU : une relance très attendue
Le mardi 21 mars dernier avait lieu à l’Hôtel de Ville de Nantes la réunion de relance du Conseil Nantais de l’Accessibilité Universelle (CNAU). Après quatre années sans rencontre plénière, mais pas sans activité, cette réunion était très attendue par les associations, les citoyens/usagers et les partenaires.
« C’est un plaisir de réunir à nouveau le CNAU, même si le lien n’a jamais été rompu » a annoncé en préambule Marie Annick Benâtre, l’adjointe déléguée aux personnes handicapées et à l’accessibilité universelle devant une soixantaine de personnes venues participer à la relance de l’instance de concertation nantaise. Si le CNAU ne s’était pas réuni en plénière durant la crise sanitaire, des ateliers thématiques et des visites de site ont quand même été organisés ces dernières années.
« Outil de dialogue citoyen »
« Outil de dialogue citoyen », comme l’a rappelé Bassem Asseh, premier adjoint à la mairie de Nantes « le CNAU se veut l’expression de l’expertise d’usage des citoyens dans la conception des projets de la Ville, car ils sont les premiers à utiliser l’espace public, les équipements, les transports en communs ».
Après une intervention de Claudie Vigie, consultante en matière d’accessibilité, présentant la notion d’accessibilité universelle et quelques exemples de bonnes pratiques, les questions et les remarques des usagers et des usagères ne se sont pas fait attendre.
D’abord sur l’aménagement urbain de la ville où « les pavés, mêmes les plus plats causent des vibrations, abiment les fauteuils et engendrent de fortes douleurs au dos » puis sur « le manque de signalisation sonore des bus et des tramway à leur arrivée en station pour sécuriser la traversée des non voyants et des malvoyants ». Aménagements urbains et transports en commun donc, mais aussi continuité du service public ont été les principaux thèmes discutés entre le public et les élus.
Les retours d’expérience, les conseils et parfois les critiques, sont l’essence même du Conseil Nantais pour l’Accessibilité Universelle dont la visée principale, le rappelle Marie Annick Benâtre « reste de poursuivre la construction d’une ville émancipatrice, une ville inclusive qui a du sens ». Pour cela, l’élue nantaise rappelle que « la réflexion par l’usage présente toujours une approche supérieure à la simple notion réglementaire de l’accessibilité ».
Pour rendre encore plus concrète cette question de l’accessibilité à la nantaise, des exemples d’équipements ou de services ont ensuite été présentés par les élus de la Ville : le Centre de Ressources et d’Expertise en Aide Technique (créAT), la stratégie globale d’accessibilité de la future Maison de Quartier de la Halvèque (balise sonore, signalétique, boucles à induction magnétique…), la relation aux usagers (ateliers participatifs sur les lieux d’accueil, accessibilité téléphonique…) et pour terminer l’accessibilité dans les grands projets d’aménagement urbain (Gare Sud, Jardins de l’Estuaire).
Un agenda ambitieux
En plus de la réunion plénière, une grande variété d’ateliers thématiques, réunissant à nouveau les membres seront proposés par la direction égalité de la Ville de Nantes. Dans les mois à venir, une visite de la Maison de quartier sera d’ailleurs organisée dans le cadre du programme de travail du CNAU. Sont aussi prévus une visite de sites de point d’apports volontaires, un atelier de réflexion sur l’organisation de réunions accessibles ou sur l’accessibilité des parcs et jardins de la ville, entre autres rendez-vous.
Pour répondre à ce programme de travail ambitieux, le CNAU renouvelle ses membres avec une composition élargie et diversifiée autour de quatre collèges d’acteurs : les associations (12 nouvelles), les citoyens/usagers (13 nouveaux membres), les experts, les élus et élues de la Ville de Nantes.
Marie Annick Benâtre conclue la soirée en fixant l’un des prochains grands rendez-vous du CNAU « le Grand débat Fabrique de la ville auquel le Conseil Nantais de l’Accessibilité Universelle pourra participer en toute légitimité est le prolongement idéal de notre volonté de construire une ville inclusive ».
L’attente est forte de la part de toutes les personnes présentes, les rendez-vous sont pris, le travail peut donc se poursuivre.
© Crédits photos : Emmanuel Lelore