Clap de fin pour la concertation préalable sur le pôle d’écologie urbaine
De fin septembre à fin décembre, de nombreux rendez-vous ont été proposés aux habitantes et habitants de la métropole pour s’informer et émettre des avis sur le futur pôle d’écologie urbaine. Cette concertation s’est achevée mercredi 20 décembre par une réunion bilan.
La réunion publique de clôture de la concertation autour du pôle d’écologie urbaine s’est tenue mercredi 20 décembre, en présence de deux des trois garants de la Commission du débat public (CNDP), Karine Besses et Alain Radureau. Le premier point sur lequel ils ont insisté est l’effort considérable de communication de la Métropole pour informer et mobiliser autour de cette concertation. « Nous saluons ces efforts et tous les nombreux moyens donnés aux citoyennes et citoyens de participer, évoque Karine Besses. Malgré tout cela, la participation a été faible ce qui pose différentes questions : Pourquoi les personnes ne sont-elles pas venues aux temps d’échanges ? Comment les mobiliser ? Peut-être faut-il repréciser les marges de manœuvre sur lesquelles elles peuvent agir. »
Pour rappel, la concertation a démarré par une réunion publique le 25 septembre, puis deux réunions à destination des riverains ont suivi ainsi que 5 opérations de tractage devant les restaurants universitaires, 5 dispositifs mobiles pour échanger avec les habitants sur des marchés, 8 visites du Centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD) et de la station d’épuration de Tougas, 3 tables rondes, un atelier acteurs et un atelier citoyens. Tous ces évènements ont permis de rencontrer près de 1300 personnes. Via la plateforme du dialogue citoyen, une quarantaine de contributions numériques ont été déposées par des particuliers ou des collectifs, dernier moyen de participation proposé.
Des questionnements et des exigences
Plusieurs thématiques sont ressorties pendant les échanges de ces trois mois de concertation dont deux principales :
Le dimensionnement du CTVD. « A nous de continuer à expliquer pourquoi cette augmentation de capacité et pourquoi il n’y a pas davantage d’alternatives, affirme Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets, de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire. Ce sujet va de pair avec le sujet de la prévention sur la réduction des déchets qui a beaucoup été évoquée. »
Les impacts en phase travaux et exploitation. « C’est la préoccupation majeure des riverains, précise Alain Radureau. Une possible aggravation des nuisances en termes d’odeurs, de pollution et de trafic. Une inquiétude non négligeable à prendre en compte. »
La réutilisation des eaux usées a également été souvent évoquée comme le choix entre compost ou soupe méthanogène pour la valorisation des biodéchets, le réemploi du côté de la déchèterie, l’utilisation du rail ou de la Loire comme modes de transports alternatifs et enfin le devenir des populations actuellement sur le site.
« Tous ces questionnements nous aiguillent et vont nous aider dans la réponse que nous allons apporter, ajoute Robin Salecroix, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la politique de l’eau. Je retiens le niveau d’exigence que l’on nous demande et ce dialogue nous challenge dans la poursuite du projet. »
Rendez-vous le 20 janvier pour la suite avec la remise du rapport des garants de la CNDP auquel Nantes Métropole apportera une réponse pour le 20 mars. La réponse argumentée aux contributions des particuliers et des collectifs interviendra entre avril et juin. Mais la concertation ne s’arrête pas là, de nouveaux dispositifs seront mis en place pour que l’information circule et que les citoyennes et citoyens puissent continuer à suivre et à participer à l’avancée du projet.
crédits photos : Céline Jacq pour Nantes Métropole
Lié à :